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La police entre dans le supermarché Leclerc de La Seyne-sur-mer où une femme a blessé au cutter deux personnes le 17 juin en criant "Allah akbar". |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"C'est apparemment le fait isolé d'une personne avec des troubles psychiatriques avérés", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Toulon, Bernard Marchal, "pour autant ça n'exclut pas qu'elle soit radicalisée". "Nous ne savons pas encore si ces faits sont terroristes mais ils sont en tous cas terrorisants, car cet homme qui n'avait rien demandé s'est fait agresser à la caisse d'un supermarché", a-t-il estimé.
L'auteure de l'agression, maîtrisée par les personnes présentes dans le supermarché, est en garde à vue "tant que son état le permet", selon M. Marchal.
Dimanche 17 juin vers 10h30, un client qui patientait à la caisse du supermarché Leclerc du quartier des Sablettes à La Seyne-sur-Mer a subitement été blessé au couteau, au thorax, par cette femme de 24 ans qui criait "Allah Akbar", selon des témoins. Une caissière qui se serait interposée, aurait aussi été blessée, selon une source proche du dossier. Les deux blessés légers ont été transportées à l'hôpital.
Selon cette même source, la jeune femme, une cliente habituelle du magasin, serait connue de la direction du Leclerc pour "invectiver régulièrement ses employés pour des motifs insignifiants", et l'agression de dimanche 11 juin pourrait résulter d'une altercation avec un client.
Expertise psychiatrique en cours
En milieu d'après-midi dimanche 17 juin, la police technique et scientifique travaillait toujours dans le supermarché, fermé aux clients, a constaté l'AFP. Au même moment, les enquêteurs de la police judiciaire de Toulon cherchaient à déterminer le profil de cette jeune femme qui n'est pas connue pour radicalisation.
Une expertise psychiatrique était en cours sur cette jeune femme titulaire d'une carte d'adulte handicapé physique à 80% en raison de problèmes à la hanche.
Le procureur attendait les résultats de la perquisition menée au domicile de l'auteure des coups de cutter, tout près du magasin Leclerc. "Si la perquisition nous amenait à penser qu'elle a un lien avec Daech (État islamique) ou permettait de démontrer des prolongements territoriaux de son action, on pourrait envisager une saisine du parquet antiterroriste", a-t-il affirmé à l'AFP.
Le parquet de Toulon restait saisi et évoquait une "présomption de tentative d'assassinat, et d'apologie du crime à connotation terroriste".