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Un blessé évacué à Jalalabad, en Afghanistan, le 16 juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Peu avant l'attaque de samedi 16 juin, le président afghan Ashraf Ghani avait annoncé une prolongation du cessez-le-feu gouvernemental et demandé aux talibans d'en faire autant.
"J'annonce une prolongation du cessez-le-feu" au-delà de la date prévue, a-t-il déclaré, précisant que les détails seraient rendus publics ultérieurement et que les forces de sécurité devaient rester en "position défensive". "Je demande aussi aux talibans de prolonger leur cessez-le-feu", qui doit prendre fin dimanche 17 juin.
Les talibans avaient décrété une cessation des combats pour trois jours à l'occasion de l'Aïd al-Fitr qui a débuté vendredi 15 juin. Ce cessez-le-feu est une première depuis qu'une coalition internationale menée par les États-Unis les a chassés du pouvoir en octobre 2001, après les attentats du 11 septembre.
Le président Ghani, dont les offres de paix étaient restées jusqu'à présent sans réponse, avait annoncé la semaine dernière un cessez-le-feu unilatéral de huit jours avec les talibans pour la fin du ramadan. Les talibans ont toutefois précisé qu'ils continueraient leurs opérations contre les "forces occupantes" étrangères dans le pays et se défendraient "avec virulence" s'ils étaient attaqués.
"Historique"
"La décision du président Ghani d'annoncer une extension de du cessez-le feu est une nouvelle courageuse avancée vers la paix et nous appelons les talibans à en faire de même", a déclaré dans un communiqué la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, estimant que "le peuple afghan mérite une paix durable".
L'attentat de samedi 16 juin, tuant au moins 25 personnes lorsqu'un kamikaze s'est fait exploser parmi une foule célébrant le cessez-le-feu dans l'est de l'Afghanistan, a fait aussi au moins 54 blessés. Il n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais une source de sécurité afghane interrogée par l'AFP l'a imputé au groupe État islamique.