Colombie: pas d'accord gouvernement-ELN sur un cessez-le-feu bilatéral

Le gouvernement colombien et la guérilla de l'ELN ont bouclé vendredi 15 juin leur cinquième cycle de négociations de paix à La Havane sans parvenir à un accord sur un cessez-le-feu bilatéral, mais ont promis de continuer à y travailler.

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Lors du 5e cycle de négociations de paix à La Havane entre le gouvernement colombien et la guérilla de l'ELN.
Photo : EPA/VNA/CVN

"Les délégations ont rapproché leurs propositions sur le nouveau cessez-le-feu bilatéral, national et temporaire et nous exprimons notre volonté de parvenir à une nouvelle trêve, meilleure, pour laquelle nous continuerons de travailler lors du sixième cycle", qui débutera le 25 juin, ont indiqué les deux parties dans un communiqué conjoint.

Cette cinquième étape des discussions se termine alors que la Colombie organise dimanche le second tour de son élection présidentielle. Pour l'occasion, la guérilla de l'ELN (Armée de libération nationale) a annoncé lundi 11 juin un cessez-le-feu unilatéral qui sera observé du vendredi 15 au mardi 19 juin à minuit. Le candidat conservateur Ivan Duque a remporté le premier tour fin mai et fait figure de favori face au candidat de gauche Gustavo Petro.

Il s'est promis de réviser - sans le "déchiqueter" - le pacte signé fin 2016 avec l'ex-guérilla Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), qu'il juge laxiste envers les anciens guérilleros exemptés de prison s'ils admettent leurs crimes.

Ivan Duque a émis également des réserves sur les négociations menées à La Havane entre l'administration du président sortant Juan Manuel Santos et l'ELN. Lors des discussions, les deux parties ont notamment travaillé sur la "participation de la société dans la construction de la paix", selon le communiqué signé par les chefs des deux délégations, Gustavo Bell pour legouvernement, Pablo Beltran pour l'ELN.

Plus de 260.000 personnes ont été tuées et près de 83.000 sont portées disparues, tandis que 7,4 millions d'autres ont été déplacées lors des affrontements qui ont opposé ces 50 dernières années notamment le pouvoir central aux mouvements de guérilla. L'ELN, dernière guérilla active en Colombie avec quelque 1.500 combattants, avait déjà suspendu ses activités militaires quelques jours lors du premier tour de l'élection présidentielle.

AFP/VNA/CVN

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