>>Yémen: assaut des forces progouvernementales sur un port clé, craintes pour les civils
Photo de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, à son arrivée à l'aéroport de Sanaa, le 2 juin 2018. Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Griffiths devrait proposer aux responsables des rebelles Houthis, qui tiennent Sanaa, de transférer le contrôle de Hodeida (ouest) à un comité supervisé par l'ONU, afin d'éviter de nouveaux combats sanglants avec les forces progouvernementales.
L'émissaire de l'ONU n'a pas fait de déclaration à son arrivée.
Depuis mercredi 13 juin, les combats entre les rebelles et les forces gouvernementales, soutenues par une coalition emmenée par l'Arabie saoudite, ont fait près de 140 morts: 118 rebelles et 21 soldats yéménites, selon des sources médicales.
Samedi matin 16 juin, l'armée yéménite a affirmé avoir pris l'aéroport de Hodeida, situé au sud de la ville, une affirmation qui a toutefois été réfutée par un correspondant de l'AFP sur le terrain.
La poursuite de l'offensive sur Hodeida fait craindre la fuite de milliers de personnes mais aussi l’interruption de l'aide humanitaire qui passe essentiellement par le port de Hodeida, situé sur la mer Rouge.
Cette aide est essentielle pour un pays en guerre depuis plus de trois ans qui est frappé par "la pire crise humanitaire du monde" selon l'ONU.
"J'appelle les parties à s'engager de manière constructive dans nos efforts pour éviter toute confrontation militaire à Hodeida. J'appelle également les parties à faire preuve de retenue et à donner une chance à la paix", avait indiqué mercredi M. Griffiths aux Nations unies.
"Il n'y a pas de solution militaire au conflit", avait-il insisté.
AFP/VNA/CVN