Le président français François Hollande (droite) et son homologue russe Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse le 1er juin à l'Élysée. |
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"Nous pourrons envisager une visite de ma part en Russie au terme de ces réunions", a ajouté M. Hollande lors d'une conférence de presse conjointe à l'Élysée avec M. Poutine."Nous sommes convenus de réunir rapidement un séminaire intergouvernemental pour renforcer les échanges économiques, commerciaux et les relations culturelles" entre nos deux pays, a déclaré le président français. Il a précisé que ce séminaire serait "précédé par un conseil économique et financier, qui aura vocation à donner une nouvelle impulsion aux relations commerciales" entre Paris et Moscou.Bouclier anti-missile
M. Hollande a rappelé qu'il a fait du "dialogue avec la Russie" une des conditions pour "aller plus loin" dans le projet de défense anti-missile de l'OTAN, mi-mai lors du sommet de l'Alliance à Chicago. "Je l'ai rappelé au président Poutine", a souligné M. Hollande, lors d'une conférence de presse commune à l'Elysée avec son homologue russe Vladimir Poutine, à l'issue de leur rencontre.Le président russe a réclamé pour sa part des "garanties sérieuses" pour la sécurité de la Russie, tout en considérant le dialogue "possible" entre Moscou et les pays de l'Alliance atlantique sur ce dossier. "On nous dit que le système de défense anti-missile n'est pas dirigé contre la Russie, mais nous souhaiterions que ce ne soit pas seulement des déclarations. Il nous faut aussi des garanties militaires et technologiques qui seraient consacrées par des textes juridiquement contraignants", a-t-il souligné.M. Poutine a estimé que sur cette question, "la France est un des rares pays qui non seulement nous écoute, mais nous entend". "Nous espérons beaucoup que la France, comme membre de l'OTAN et comme puissance nucléaire, est consciente de nos préoccupations et nous espérons que nous allons pouvoir mettre en place un dialogue avec le reste de l'Alliance", a-t-il dit.
Une "solution politique" en Syrie
M. Poutine a partagé avec la chancelière Angela Merkel et le président François Hollande les craintes de voir la Syrie sombrer dans la guerre civile. "Les sanctions sont loin d'être toujours efficaces", a-t-il ainsi déclaré, répondant au cours d'une conférence de presse commune à François Hollande qui souhaite que le Conseil de sécurité de l'ONU puisse se prononcer sur des sanctions pour exercer une pression sur le régime de Damas et forcer une solution politique.Mme Merkel et M. Poutine ont affiché le 1er juin leur unité à Berlin sur une "solution politique" en Syrie où apparaissent des signes "précurseurs" de guerre civile, selon le dirigeant russe."Nous sommes tombés d'accord (au cours de notre entretien) sur le fait que nous devons travailler de toutes nos forces à une solution politique", a souligné Mme Merkel, affirmant que leur vision de la situation sur place n'était "pas différente". Elle a souligné leur volonté commune d'assurer la stabilité de la région.Face à la "situation très difficile de la Syrie", Mme Merkel a assuré qu'il fallait tout faire pour que le plan de paix du médiateur international Kofi Annan soit appliqué "et, le cas échéant, élargi". "Nous devons tout faire pour empêcher qu'on en vienne à une guerre civile", a-t-elle souligné.
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