Réunion Iran+5 sur le programme de nucléaire iranien, le 23 mai à Bagdad. |
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"Nous avons eu des discussions très intenses et très détaillées avec nos homologues iraniens ces deux derniers jours", a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, lors de la conférence de presse de clôture.
"Il est clair que les deux (camps) veulent faire des progrès et que nous avons des points communs. Mais il reste des désaccords importants", a-t-elle souligné au sujet du contenu des discussions. Toutefois, "l'Iran s'est déclaré prêt à aborder la question de l'enrichissement à 20%", a-t-elle ajouté.
"Nous allons maintenir des contacts intensifs avec nos homologues iraniens pour préparer une nouvelle rencontre à Moscou, avec une arrivée le 17 et des pourparlers les 18 et 19 juin", a-t-elle dit indiqué.
Cette annonce intervient après deux jours de négociations serrées entre les deux camps et alors que la réunion menaçait de se clore sur un échec, sans même un accord pour de nouvelles discussions.
Le chef de la délégation iranienne Saïd Jalili a pour sa part répété le 24 mai au soir que l'Iran dispose d'un "droit absolu" à l'enrichissement d'uranium.
L'enjeu de la réunion de Bagdad était de tenter de jeter les bases d'un processus de négociations destiné à résoudre la crise autour de ce dossier qui empoisonne depuis des années les relations entre l'Iran et une partie de la communauté internationale et fait planer la menace d'un conflit armé dans la région.
Le groupe 5+1 tente d'obtenir de l'Iran des "garanties" qu'il ne cherche pas à fabriquer l'arme atomique, comme l'en soupçonnent certains pays occidentaux et Israël. De son côté, Téhéran souhaiterait notamment la levée des sanctions économiques imposées par l'ONU et les pays occidentaux.
Prévues initialement pour la seule journée du 23 mai, les discussions ont été prolongées au 24 mai.
Elles regroupent l'Iran, l'UE et les représentants des 5+1, c'est-à-dire l'Union européenne et les représentants des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) plus l'Allemagne.
Avant le début de la réunion, M. Jalili avait espéré que les négociations constitueraient "le point de départ d'une nouvelle ère" entre l'Iran et la communauté internationale.
AFP/VNA/CVN