Dépouillement des bulletins de vote dans un bureau le 24 mai au Caire. |
Quelques heures après la clôture des bureaux de vote, les Frères musulmans ont affirmé que leur candidat Mohammed Morsi était en tête selon les premiers résultats partiels obtenus des bureaux de vote.
La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a de son côté félicité l'Égypte pour l'élection présidentielle qu'elle a qualifiée d'"historique", ajoutant que Washington était prêt à collaborer avec le gouvernement installé au Caire.
"Nous nous attendons à collaborer avec le gouvernement égyptien démocratiquement élu", a déclaré Mme Clinton dans un communiqué publié par sa porte-parole.
Les résultats doivent être annoncés le 27 mai. Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue, un second tour est prévu les 16 et 17 juin.
Les bureaux de vote ont fermé à 21h00 locales (19h00 GMT) au lieu de 20h00 (18h00 GMT) comme prévu initialement, afin d'accueillir le plus grand nombre possible d'électeurs. Le dépouillement a commencé aussitôt après, en présence de représentants des candidats et sous l'oeil vigilant et parfois fasciné de policiers.
Dans un bureau de vote du quartier populaire de Sayyeda Zeinab, au Caire, le dernier chef de gouvernement de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq, était nettement en tête, suivi de près par le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi. Venaient ensuite l'islamiste modéré Abdel Moneim Aboul Foutouh, l'ex-patron de la Ligue arabe Amr Moussa et Mohammed Morsi.
Au niveau national, il est quasiment impossible de prédire une tendance.
Les Frères musulmans ont indiqué lors d'une conférence de presse que leur candidat menait dans 236 des 13.000 bureaux de vote.
"J'ai confiance dans le fait que, comme le montre les (premières) indications, notre candidat est en tête", a déclaré Essam al-Eriane, vice-président du Parti de la Justice et de la Liberté, issu de la confrérie islamiste.
Trois heures avant la fermeture des bureaux de vote, le président de la Commission électorale Farouk Soltane a estimé le taux de participation à 50%. Cité par l'agence officielle Mena, il a également déclaré que le deuxième jour de vote s'était en général déroulé de manière "calme et organisée".
"Nous allons voter sans savoir qui va gagner", s'est réjouie Noha Hamdi, 27 ans, rencontrée dans un bureau de vote d'Héliopolis, dans la banlieue du Caire. "Je n'avais jamais voté avant parce que le gagnant était toujours connu d'avance. Cette fois je sens que mon vote (...) fera une différence".
Les autorités avaient donné une journée de congé aux fonctionnaires pour qu'ils puissent voter et le gouvernement avait demandé aux citoyens de remplir "leur devoir national en cette étape historique (...) afin que la voix du peuple soit entendue".
AFP/VNA/CVN