COVID-19
France : Macron ouvre les vannes de la vaccination

Des piqûres pour tous les 50 ans et plus, et même sans limite d’âge quand il reste des doses. Le président de la République, Emmanuel Macron, a ouvert jeudi 6 mai les vannes de la vaccination contre le COVID-19, dans l’espoir d’accélérer la campagne avant les prochaines étapes de réouverture du pays.

>>France : la vaccination ouverte aux 16 et 17 ans atteints de certaines maladies graves

Le président français Emmanuel Macron à l’inauguration du vaccinodrome Porte de Versailles à Paris, le 6 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Prévue le 15 mai, l’ouverture aux 50 ans sans comorbidités sera avancée de cinq jours et débutera lundi 10 mai, a annoncé le chef de l’État, en inaugurant le premier grand vaccinodrome parisien, Porte de Versailles, qui fonctionnera 7 jours sur 7 et où l’objectif est de monter à 2.500 à 3.000 injections par jour.
Le président de la République, 
Emmanuel Macron, a aussi assuré qu’à compter du 12 mai, les injections seront ouvertes aux plus de 18 ans lorsqu’un créneau est disponible la veille pour le lendemain sur les plateformes de prises de rendez-vous comme Doctolib.

Pour "ne pas qu’on gâche quelque dose que ce soit", "vous pourrez regarder la veille les doses disponibles (...) et s’il y a, à l’endroit où vous êtes, des doses disponibles le lendemain, et donc des rendez-vous pas pris, ils seront ouverts sans limite d’âge", pour tous les majeurs, a expliqué le chef de l’État.
"Vitemadose" 
Au même moment, le compte Twitter du chef de l’
État renvoyait sur "vitemadose", le site internet qui permet de trouver des rendez-vous disponibles. Un outil développé hors de tout cadre institutionnel par un ingénieur informatique de 25 ans, Guillaume Rozier.
Mais à quelle hauteur cette annonce change la donne dans l’immédiat ? "Sur les derniers jours, il y a à peu près 25.000 rendez-vous la veille pour le lendemain et qui sont tous pris. Pour l’instant dans les centres il n’y a pas de rendez-vous non pris", a relativisé le patron de Doctolib, Stanislas Niox-Château, lors d’un point presse.
Ces annonces interviennent moins d’une semaine après l’élargissement de la vaccination à tous les adultes souffrant d’une comorbidité qui les expose à une forme grave de COVID-19. Mais les autorités sanitaires avaient précisé qu’aucune prescription médicale ne serait exigée, et les récits d’adultes en pleine santé prenant rendez-vous dans les centres se sont multipliés.
L’ouverture à toute la population adulte volontaire anticipe des arrivées plus importantes de doses des quatre vaccins autorisés au niveau européen.
Selon la Direction générale de la santé, la France avait reçu 28,3 millions de doses fin avril. Or, près de 24 millions de doses ont été injectées, dont 16,7 millions de premières injections et 7,1 millions de rappels.
D’après les projections, la France aura reçu un total de 44,5 millions de doses fin mai, puis 76,7 millions fin juin.

Au-delà des Ehpad, où le taux de vaccination complète avec deux doses atteint 75%, ce qui a fait chuter drastiquement le nombre de morts du Covid dans cette population, 71% des plus de 80 ans ont reçu au moins une dose, un chiffre qui s’élève à 80% des 75-79 ans, 74% des 70-74 ans, puis 57% des 65-69 ans et 50% des 50-59 ans.
"Plateau" 
"On est très proche du moment où la stratégie de vaccination fondée sur la protection des plus fragiles (contre les décès, contre l’hospitalisation, contre les comorbidités associées à cette maladie) sera (...) largement avancée", a commenté jeudi 6 mai le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer. Néanmoins, il s’est inquiété du fait qu’on atteigne "un plateau" pour la vaccination des plus de 80 ans hors Ehpad.
La cadence de la vaccination est un enjeu crucial pour le gouvernement, qui a engagé un plan de déconfinement en plusieurs étapes pour alléger les contraintes sanitaires, jugé trop prématuré par certains épidémiologistes et médecins.
"Le risque de rebond est bien là", a prévenu le spécialiste des modélisations de l’Institut Pasteur, Simon Cauchemez, lors d’un point presse. "Il va falloir bien monitorer la dynamique au fur et à mesure qu’on avance dans le calendrier (de levée des mesures) pour voir si on reste sur des dynamiques de décroissance ou si au contraire ça repart vers le haut, et sans doute dans ce cas là ajuster le calendrier", a-t-il expliqué.
Car si la circulation du virus a freiné en avril, permettant de diminuer les arrivées de malades dans les hôpitaux, ces derniers restent surchargés, avec plus de 5.200 patients soignés dans les services de réanimation jeudi 6 mai. Néanmoins la pression hospitalière diminue lentement depuis quelques jours, s’éloignant de la barre de 6.000 dépassée le 26 avril.
La maladie a emporté 222 personnes ces dernières 24 heures, portant le bilan à plus 105.800 morts depuis le début de l’épidémie.
La prochaine étape du déconfinement aura lieu le 19 mai, avec la réouverture des terrasses, des commerces et de lieux culturels, avec jauges. Puis, le 9 juin, ce sera le tour notamment des cafés et restaurants, avec des tables de 6 maximum, avant la fin du couvre-feu le 30 juin.

AFP/VNA/CVN

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