France : le masque ne sera bientôt plus obligatoire dans les transports

La dernière grande restriction anti-COVID va disparaître en France. Les voyageurs ne devront plus porter le masque dans les transports dès lundi 16 mai, une annonce faite par le gouvernement en plein recul de l'épidémie même si celle-ci n'est probablement pas terminée.

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Le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors du point de presse après le conseil des ministres le 11 mai, à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"À partir de lundi 16 mai, le port du masque ne sera plus obligatoire dans l'ensemble des transports en commun", a déclaré M. Véran à la sortie du Conseil des ministres. Sont concernés notamment le métro, le bus, le train, l'avion et les taxis, a précisé le cabinet du ministère.

Peu après cette déclaration, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a annoncé la levée à compter de lundi 16 mai de l'obligation de porter un masque dans les aéroports et à bord des avions dans toute l'Union européenne.

En France, le ministre de la Santé insiste sur le fait que le port du masque reste "recommandé", mais la réalité ressemblera probablement aux supermarchés ou aux cinémas, où un tel allègement est déjà en place. La grande majorité des visages sera à nouveau découvert.

Ce sera donc la fin du dernier grand marqueur de l'épidémie de COVID-19 dans l'espace public, une décision qui entérine le fait que la maladie soit devenue une moindre préoccupation sanitaire comme politique.

"La situation s'améliore", a résumé Olivier Véran, alors que, depuis plus d'un mois, les contaminations et les hospitalisations diminuent enfin après une très longue vague hivernale.

Celle-ci s'est elle-même révélée gérable par les hôpitaux, du fait de la bonne protection de la population par la vaccination, ainsi que la dangerosité relativement faible du variant Omicron, apparu fin 2021.

La moyenne quotidienne des nouvelles contaminations sur sept jours, qui lisse les variations, s'établissait mercredi 11 mai à 40.299, contre 47.925 le mercredi précédent 4 mai.

Une baisse qui se confirme aussi à l'hôpital puisque 20.152 malades du COVID étaient hospitalisés, contre 22.319 une semaine plus tôt.

Parallèlement aux considérations sanitaires, le COVID était passé à l'arrière-plan des préoccupations, la situation sanitaire restant très peu évoquée lors de la campagne présidentielle qui a vu la réélection d'Emmanuel Macron.

Dans ce contexte, le gouvernement avait déjà pris plusieurs mesures emblématiques ces derniers mois, mettant notamment fin en mars au port du masque, hormis dans les transports, et au pass vaccinal, qui imposait d'être vacciné contre le COVID pour accéder à de nombreux lieux comme les restaurants et les cinémas.

"Pas terminé"

Avec la fin annoncée du masque dans les transports, la France, à l'instar de plusieurs de ses voisins, aura quasiment retrouvé sa vie d'avant la pandémie, plus de deux ans après l'arrivée de celle-ci en Europe.

Sur les quais du métro à Paris, le 14 mai 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

Certains chercheurs mettent en garde, à ce titre, contre un sentiment excessif de sécurité, prévenant que l'épidémie est sous contrôle mais probablement pas finie, notamment face à la menace d'un nouveau variant.

En France, "la pandémie n’est clairement pas terminée, même si on peut espérer que, compte tenu des niveaux d’immunité dans la population (...), on puisse passer à une phase plus de transition", soulignait la semaine dernière Sylvie van der Werf, virologue à l'institut Pasteur lors d'un point presse de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS).

Le gouvernement affiche d'ailleurs la même ligne. Le ministre de la Santé affirme lui aussi que "la pandémie n'est pas terminée", et quelques restrictions vont d'ailleurs être maintenues.

Un pass "sanitaire" -distinct du pass vaccinal car il fonctionne aussi en cas de test négatif récent- restera demandé pour accéder aux établissements de santé au sens large (hôpitaux, EHPAD...). La mesure va durer au moins jusqu'à l'été, selon Olivier Véran.

En outre, un isolement d'au moins une semaine sera toujours imposé après un test positif.

Au niveau des hôpitaux, les soignants non vaccinés, qui ne peuvent actuellement pas exercer leur activité, ne seront pas réintégrés dans l'immédiat, mais le gouvernement dit continuer à se poser la question.

"Nous serons amenés à nous réinterroger régulièrement", a déclaré le ministre, faisant part de son intention de demander prochainement l'avis de la Haute autorité de santé (HAS) sur le sujet.

Enfin, le ministre a évoqué la possibilité d'une nouvelle campagne de rappel de vaccination à l'automne, mais s'est gardé de donner tout détail, soulignant que tout dépendrait de l'apparition de nouveaux variants et de leur profil plus ou moins dangereux ou résistant aux vaccins existants.


AFP/VNA/CVN

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