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France : feu vert de la Haute autorité de santé à trois vaccins adaptés à Omicron

Nouvelle étape dans la vaccination anti-COVID en France : la Haute autorité de santé a donné mardi 20 septembre son feu vert à trois vaccins de dernière génération, adaptés à Omicron, pour une nouvelle campagne de rappel à l'automne, couplée à celle contre la grippe.

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Les vaccins bivalents sont attendus avec l'espoir de disposer de meilleurs boucliers contre le SARS-CoV2, avant de nouvelles vagues redoutées cet automne et en hiver.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour les nouvelles injections, préconisées aux personnes à risque de forme sévère, à leur entourage et aux soignants, la HAS recommande, "de préférence", "l'un des trois vaccins bivalents" - deux élaborés par Pfizer/BioNTech, le troisième par Moderna - validés récemment par l'Agence européenne du médicament, selon un communiqué.

Cette préconisation s'entend quel que soit le vaccin anti-COVID initialement administré à la personne.

Elle intervient alors que les contaminations de COVID-19 augmentent de nouveau en France depuis plus d'une semaine, laissant présager une possible huitième vague de l'épidémie au sortir de l'été, dont l'ampleur reste difficile à prévoir.

En France comme ailleurs en Europe, ces vaccins bivalents sont attendus avec l'espoir de disposer de meilleurs boucliers contre le SARS-CoV2, avant de nouvelles vagues redoutées cet automne et en hiver.

Ces sérums, qui emploient la technologie de l'ARN messager comme la quasi totalité des vaccins utilisés jusqu'alors, "ne sont pas des nouveaux vaccins mais des vaccins adaptés aux souches circulantes", a souligné la HAS, faisant un parallèle avec les vaccins anti-grippe.

Il s'agit en l'occurrence des vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech ciblant la souche originale du virus et le variant BA.1 d'Omicron, et du vaccin de Pfizer/BioNTech ciblant la souche originale et les sous-variants BA.4 et BA.5 d'Omicron.

Omicron et ses sous-variants ont été dominants tout au long de 2022, détrônant les variants précédents Alpha et Delta. Les sous-variants BA.4 et BA.5 sont notamment responsables d'une nouvelle vague en Europe et aux États-Unis ces derniers mois.

L'avis de la HAS, initialement attendu début septembre, avait été repoussé pour connaître la totalité des recommandations du régulateur européen. Il a été pris "sur la base des données disponibles et dans un contexte épidémique marqué par la circulation majoritaire du sous-variant BA.5", a précisé la HAS.

Coupler avec la grippe

Comparé aux vaccins originaux, "l'efficacité clinique attendue de ces nouveaux vaccins bivalents est au moins équivalente voire supérieure", et leur tolérance est "identique", selon la HAS.

Si elle bat à nouveau le rappel vaccinal pour l'automne, la HAS insiste sur "l'importance de protéger les populations les plus à risque".

Elle rappelle les deux catégories à cibler pour la nouvelle dose : les plus de 60 ans, et les moins de 60 ans à risque de forme grave de COVID-19 (personnes avec des comorbidités, femmes enceintes, personnes immunodéprimées, enfants et adolescents à haut risque), leur entourage ("stratégie de cocooning"), et les professionnels du secteur sanitaire et médico-social.

Anticipant le redémarrage de l'épidémie de COVID-19, avec une nouvelle vague d'une "ampleur" incertaine, le ministre de la Santé a évoqué fin août "une campagne de vaccination qui va reprendre à l'automne".

"Le ministère de la Santé et de la Prévention va prendre connaissance de l'avis de la HAS, comme depuis le début de la crise sanitaire, et décidera de la stratégie vaccinale à mettre en œuvre sur la base des recommandations", a-t-on indiqué mardi 20 septembre au cabinet de François Braun.

Pour la nouvelle campagne de rappel contre le COVID, la HAS maintient sa recommandation de la coupler avec la vaccination annuelle contre la grippe, qui démarrera le 18 octobre. Une injection concomitante ou le même jour des deux vaccins est possible, rappelle-t-elle.

"Dans l'immédiat et parce que le nombre de cas d'infections est reparti à la hausse depuis quelques jours", les plus à risque sont invités à ne pas attendre pour recevoir leur deuxième rappel, s'ils ne l'ont pas encore eu.

Malgré les préconisations, seuls environ 30% des plus de 60 ans ont reçu une deuxième dose de rappel.

Or, la version originale du vaccin (monovalent) est toujours efficace pour prévenir les formes graves, les hospitalisations et les décès associés à la maladie, martèlent les autorités sanitaires. Et c'est la seule possible pour une première vaccination, note la HAS.

AFP/VNA/CVN

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