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La seconde ligne de métro de Rennes dessert quinze stations sur 13,4 km. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est une révolution des mobilités", s'est félicitée devant la presse la maire socialiste, également présidente de la métropole, Nathalie Appéré, en soulignant que "trois Rennais sur quatre" se trouvent à moins de 600 mètres d'une station de métro, soit moins de dix minutes à pied.
Rames plus larges, grandes baies vitrées : cette nouvelle ligne comptera, sur 14 km, 15 stations entre Rennes et les communes avoisinantes de Cesson-Sevigné et Saint-Jacques-de-la-Lande, reliées en 21 minutes. À pleine capacité, ce métro automatique, en partie aérien, devrait transporter 110.000 personnes par jour, avec une fréquence de 67 secondes entre les trains aux heures de pointe.
Les travaux avaient commencé en 2014 pour une mise en service initialement prévue en 2020 mais ils ont accumulé les retards, entre mise à l'arrêt pour cause d'épidémie de COVID-19 et problèmes techniques. Pour Mme Appéré, il s'agissait de "l'un des plus gros chantiers de génie civil au niveau national" et elle n'écarte pas de possibles "interruptions de service ou des pannes, dans un premier temps".
Quelques réglages
"Les Rennais ont parfois oublié que la ligne a, il a fallu deux ans pour qu'on arrive à ce niveau de régularité et de fiabilité. Et donc, il faut que nous ayons conscience que, sur la ligne b, il y a encore des réglages et des choses qui vont être améliorées", a-t-elle rappelé.
Cette nouvelle génération de métro automatique léger, produite par Siemens Mobility et appelée Cityval, est un "système en développement", a prévenu pour sa part Stéphane Bayon de Noyer, directeur de projets chez Siemens Mobility. "Quand vous développez un système, vous avez forcément des aléas, vous avez forcément des essais où vous n'avez pas atteint la performance", a-t-il poursuivi.
Un "dialogue contractuel" s'est engagé avec la métropole sur le paiement par Siemens Mobility de pénalités de retard, selon M. Bayon de Noyer. Elles pourraient s'élever entre 30 et 40 millions d'euros, selon des informations de la presse régionale. "On va aborder ce sujet dans la sérénité", a conclu le responsable.
En 2002, Rennes avait été la plus petite ville au monde à disposer d'un métro et avait opté dès 2001 pour une deuxième ligne malgré un coût global pour celle-ci, selon la métropole, de 1,342 milliard d'euros.
L'accès à la ligne b sera gratuit jusqu'à dimanche 25 septembre et une cinquantaine d'animations - danse, magie, cirque, musique et théâtre - se dérouleront dans quatre des nouvelles stations. La mise en service de la ligne b s'accompagne d'un redéploiement du réseau de bus le 24 octobre et de l'ouverture de trois parcs-relais. En février 2023, une "zone à trafic limité" sera expérimentée dans le centre historique de Rennes, où seuls les riverains, les livraisons et les services d'urgence pourront pénétrer.
AFP/VNA/CVN