>>France : fortes perturbations dans le ciel, les aiguilleurs en grève
Le mouvement social, qui a mobilisé 36% de grévistes mercredi 8 avril, était "encore très suivi ce (jeudi 9 avril) matin" et a entraîné des "retards de l'ordre de 30 à 50 minutes sur les aéroports de Roissy, Nice, Toulouse, Nantes, Bordeaux", a indiqué un porte-parole de l'aviation civile.
À Roissy, 42% des 900 vols prévus initialement jeudi 9 avril ont été déprogrammés, mais aucune annulation "à chaud" n'était signalée en début de matinée, selon une source aéroportuaire. À Orly, les perturbations étaient conformes aux prévisions, avec "environ 50%" de vols annulés.
La grève lancée par un syndicat de contrôleurs aériens entraîne des perturbations "conformes aux prévisions", dans les aéroports parisiens d'Orly et de Roissy. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Chez Air France, on atteint 70% d'annulations préventives" sur la plateforme, assure une seconde source aéroportuaire, qui explique que la compagnie "a choisi de maintenir en priorité ses vols moyen et long courrier, au départ ou à l'arrivée de Roissy".
Anticipant "d'importantes perturbations", la compagnie à bas coût easyJet a de son côté décidé de déprogrammer 224 vols, soit une vingtaine de plus que la veille.
À Nice, premier aéroport de province, ce sont 44% des vols qui ont été annulés au départ, sur les 157 initialement programmés. C'est plus que mercredi 8 avril, où un quart avait été déprogrammé.
La situation est pire à Montpellier, où "tous les vols sont annulés", a indiqué la direction de l'aéroport.
Le trafic est également fortement perturbé à Lyon-Saint-Exupéry (46% d'annulation) et Toulouse-Blagnac (50%), et dans une moindre mesure à Marseille, où la direction fait état de quelque 80 vols annulés (30%).
En revanche, la Corse est peu touchée par la grève, 90% des vols étant assurés.
L'impact de la grève lancée par le SNCTA, premier syndicat parmi les 4.000 contrôleurs aériens (49,8% aux dernières élections), s'est accentué jeudi 9 avril en raison de l'appel à la mobilisation nationale lancé en parallèle par quatre syndicats - CGT, FO, FSU, Solidaires - contre l'austérité.
Le SNCTA réclame le droit, pour les organisations représentatives d'aiguilleurs, de négocier des accords spécifiques pour leur profession. Leurs inquiétudes portent notamment sur l'organisation du travail, l'évolution de leur métier et le report de la limite d'âge de 57 à 59 ans.
Une réunion est prévue le 13 avril sur ce sujet.
AFP/VNA/CVN