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La tour de contrôle de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le SNCTA a confirmé son préavis à l'issue d'une réunion de conciliation infructueuse mardi 7 avril, qui n'a apporté "aucune réponse concrète" à ses revendications posées depuis plusieurs mois.
En conséquence, "des perturbations sont attendues sur l'ensemble du territoire", a prévenu dans un communiqué la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), qui demande aux compagnies d'annuler 40% de leurs vols mercredi 8 avril.
Les appels du SNCTA sont en général très suivis par les 4.000 contrôleurs, dont le syndicat a recueilli 49,8% des voix aux dernières élections professionnelles en décembre 2014.
Assujettis au service minimum, les contrôleurs aériens peuvent être réquisitionnés pour assurer au minimum 50% du trafic. Pour éviter la pagaille, la DGAC pousse souvent également préventivement les compagnies à réduire leur programme de vols. Pour la journée de jeudi 9 avril, elle communiquera mercredi en fin de matinée ses recommandations.
Le SNCTA avait initialement programmé son action du 25 au 27 mars mais l'avait repoussée en raison du crash de l'A320. Il a finalement déposé plusieurs préavis : du 8 au 9 avril, du 16 au 18 avril et du 29 avril au 2 mai.
Un avion sur le tarmac de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle près de Paris le 18 mars. |
Au total, "huit jours de grève" sur une période "de grands week-ends et de vacances scolaires", condamnée "avec la plus grande fermeté" par la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam).
"Ce nouveau mouvement social entraînera de nombreuses perturbations avec retards et annulations de vols et viendra pénaliser essentiellement les clients des compagnies aériennes basées en France et leurs sous-traitants", a réagi dans un communiqué la principale fédération du secteur en rappelant les épisodes de 2013 et 2014.
Annulations à chaud à prévoir
Dans un communiqué, le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, "regrette" que le syndicat "ait choisi la grève alors même que le dialogue social est déjà engagé" avec les syndicats de contrôleurs. Une première réunion est prévue le 13 avril pour discuter sur le "cadre et la méthode d'une négociation sociale, adaptée aux métiers du contrôle aérien", précise-t-il.
Le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, le 18 mars à l'Assemblée nationale. |
"À la lumière de cette réunion, nous espérons pouvoir lever" les préavis, explique Roger Rousseau, secrétaire national du SNCTA, qui aurait aimé qu'elle soit programmée "avant".
Le syndicat réclame que les "problématiques spécifiques" du métier (dont celle de l'organisation du travail dans un contexte d'intensification du trafic et le recul de 57 à 59 ans de l'âge limite de départ à la retraite) fassent l'objet d'une négociation à part avec les organisations représentatives des contrôleurs.
La grève confirmée, Air France a recommandé mardi 7 mars à ses clients de reporter, "sans frais", leur voyage à compter du 10 avril. Le groupe prévient que de "très fortes perturbations" sont attendues "sur le réseau court-courrier au départ d’Orly et des aéroports de province". HOP ! Air France prévoit d'assurer un vol sur trois au départ de et vers Orly et 60% au départ et à l'arrivée des aéroports de province. "Des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure", ajoute le groupe.
Sur les lignes moyen-courrier, le trafic doit être assuré à 60%. En revanche, la quasi-totalité des vols long-courriers d'Air France seront opérés, indique la compagnie. Ryanair a dû annuler plus 250 vols mercredi 8 avril, la compagnie à bas coût a déploré "des actions égoïstes d'un petit nombre de salariés".
AFP/VNA/CVN