Inde : nouvel indice de qualité de l'air à Delhi, capitale la plus polluée du monde

Le Premier ministre indien Narendra Modi a suggéré de recourir aux "traditions séculaires" de l'Inde pour lutter contre la pollution, à l'occasion du lancement lundi 6 avril d'un nouvel indice de la qualité de l'air à Delhi, capitale la plus polluée du monde.

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"Des solutions +vertes+ peuvent être trouvées dans nos traditions séculaires", a dit Narendra Modi. "Pourquoi les municipalités ne décideraient-elles pas d'éteindre l'éclairage public lors des nuits de pleine lune?", a-t-il ajouté.

"Ce n'est qu'une petite chose, mais vous pouvez imaginer les économies d'énergie et les réductions d'émission si l'éclairage public était éteint dans toutes les rues pendant la pleine lune", a ajouté le Premier ministre, qui a également proposé de décréter les dimanche "jour de la bicyclette".

L'Inde se dote d'un nouvel indice de qualité de l'air.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Premier ministre a tenu ces propos lors de la présentation d'un nouvel indice de qualité de l'air qui couvrira dix villes - Delhi, Agra, Kanpur, Lucknow, Varanasi, Faridabad, Ahmedabad, Chennai, Bangalore et Hyderabad.

Le ministre de l'Environnement, Prakash Javadekar, n'a donné aucune indication sur la façon dont il entendait améliorer la qualité de l'air, se contentant d'annoncer une nouvelle réglementation pour les déchets des chantiers de construction.

Les gaz d'échappement de millions de voitures, ajoutés aux poussières des chantiers de construction et aux rejets industriels forment un cocktail nocif pour les poumons des habitants des grandes villes indiennes.

Au moins 3.000 personnes meurent prématurément chaque année à New Delhi en raison d'une forte exposition à l'air pollué, selon une étude conjointe du Health Effects Institute, basé à Boston et de l'Energy Resources Institute, de New Delhi.

Greenpeace a salué ce nouvel indice mais a souhaité que le gouvernement "s'attaque au problème avec plus de rigueur et de responsabilités".

"Delhi fait face à une urgence de santé publique et un indice de qualité de l'air doit être accompagné de plans réalisables", a dit Aishwarya Madineni, de Greenpeace, dans un communiqué.

Selon un classement de l'Organisation mondiale de la santé l'an dernier sur 1.600 villes, Delhi affiche le plus haut degré de concentration de microparticules pm2,5, supérieur à celui de Pékin.

AFP/VNA/CVN

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