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Airbus A320 de Transavia décollant le 11 octobre 2014 de l'aéroport de Lille-Lesquin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'accord conclu le 23 mars est "équilibré, vertueux, acceptable" et marque "la fin d'une injustice", alors qu'un copilote de Transavia gagne actuellement "à activité équivalente, jusqu'à 3 fois moins que son commandant de bord - même s'il est plus expérimenté", écrit le 24 mars le SNPL Air France.
Pour entrer en vigueur, l'accord doit encore être ratifié par la section SNPL de Transavia. Il s'appliquera aux copilotes d'Air France détachés à Transavia et aux copilotes déjà en poste dans la low-cost.
Concrètement, un copilote de Transavia touchera un salaire équivalent à celui perçu par son homologue d'Air France sur A320, en volant tout de même plus d'heures. En outre, l'expérience accumulée dans une autre compagnie sera prise en compte à l'embauche, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
En contrepartie, le SNPL Air France a accepté des mesures permettant à Transavia de se développer. "La commercialisation des vols Transavia sur le site Air France" a ainsi été actée, tout comme "la pérennisation de certaines lignes" (Orly-Vérone, Orly-Amsterdam et Lyon-Turin) et l'ouverture de la route Orly-Beyrouth pendant un an, résume le SNPL dans un tract interne.
Le syndicat a également validé "la mise en place du partage de code (code share) sur certaines lignes Transavia", pendant un an et demi et sous certaines conditions.
L'accord met aussi un frein aux transferts automatiques entre les deux compagnies, ce qui permet à l'entreprise de réaliser "une très grande économie sur les frais de formation" pour voler sur d'autres appareils, explique Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL Air France.
Selon elle, une soixantaine de pilotes font la navette d'une compagnie à l'autre chaque année, à raison de "30.000 à 50.000 euros" par formation. Ces développements interviennent au moment où le syndicat négocie l'application du plan stratégique d'Air France-KLM, "Trust Together" (la confiance ensemble), qui prévoit notamment la création d'une compagnie à coûts réduits.
"Espérons que cet accord soit le premier acte de la mise en œuvre véritable de la confiance. Celle-ci se construit pas à pas et nous avons enfin commencé à marcher", conclut le SNPL.
AFP/VNA/CVN