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Le stade Maracana de Rio de Janeiro le 18 janvier, dont la pelouse est usée et qui est resté à l'abandon pendant plus de trois mois et qui est fermé aux touristes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le temple du football brésilien, qui appartient à l'État de Rio, est actuellement géré par le groupe Maracana SA, contrôlé par le géant du BTP Odebrecht, qui cherche à passer la main depuis des mois, après avoir accusé 173 millions de réais (plus de 50 millions d'euros) de pertes cumulées entre 2013 et fin 2015.
GL Events a annoncé dans un communiqué envoyé le 24 mars avoir "mis fin aux négociations", faute d'avoir obtenu "les garantie juridiques nécessaires". Avec son partenaire, l'entreprise britannique CSM, GL Events a toutefois laissé la porte entrouverte, à condition que le gouvernement de Rio propose "un nouvel appel d'offres qui garantisse la sécurité juridique et financière aux investisseurs".
Lagardère, qui avait déjà participé au premier appel d'offres pour la concession du stade, en 2013, doit encore négocier les termes du contrat de succession avec Odebrecht et obtenir l'aval de l'État de Rio.
Le groupe français fait face à un obstacle de taille : l'opposition de Flamengo, club le plus populaire du Brésil et un des quatre grands de Rio, avec Fluminense, Vasco et Botafogo. Ses dirigeants ont affirmé dans un communiqué "refuser tout type de négociation avec Lagardère" et réclament un nouvel appel d'offres, qui donnerait plus de pouvoir de décision aux clubs. Contacté par l'AFP, Lagardère n'avait pas répondu dans l'immédiat.
Lagardère Sports gère une soixantaine d'installations sportives dans le monde entier, y compris le stade Castelao de Fortaleza, utilisé lors du Mondial-2014. Le Maracana est resté à l'abandon pendant plus de trois mois, à cause d'un imbroglio politico-juridique qui oppose le concessionnaire actuel au comité organisateur des JO-2016, mais a rouvert à titre exceptionnel le 8 mars, pour une rencontre de Copa Libertadores entre Flamengo et l'argentin San Lorenzo.
Un rapport du tribunal des comptes de l'État Rio de Janeiro (TCE) a dénoncé récemment de nombreuses malversations dans les travaux de rénovation du stade pour le Mondial-2014, avec notamment une série de contrats surfacturés. Le chantier a été effectué par un consortium de trois entreprises de BTP, dont Odebrecht, qui se trouve par ailleurs au cœur du méga-scandale de corruption Petrobras.
AFP/VNA/CVN