>>UE - Japon : sommet téléphonique pour le lancement de négociations de libre-échange
Rencontre entre les dirigeants de l'UE et du Japon, le 21 mars à Bruxelles. |
Photo : EPA/VNA/CVN |
"Cet accord est nécessaire
car nous croyons à un commerce libre, équitable et fondé sur des règles", a insisté mardi 21 mars le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker au cours d'une rencontre à Bruxelles avec le Premier ministre nippon Shinzo Abe, en compagnie du président du Conseil européen Donald Tusk.M. Juncker s'est dit "confiant" de voir cet accord conclu en 2017, promettant que "cette rencontre" avec M. Abe ne serait "pas la seule de l'année".
Cet affichage en faveur d'un commerce "libre et équitable" contraste avec le protectionnisme de Donald Trump et de son gouvernement, hostiles au multilatéralisme de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Dès son arrivée au pouvoir le 20 janvier, le président américain a notamment officialisé le retrait américain du Traité transPacifique (TPP) signé avec 11 pays de la région Asie-Pacifique, dont le Japon, la troisième puissance économique mondiale.
"Dans le contexte politique actuel, et spécialement maintenant que les États-Unis se sont retirés du TPP, nous avons reçu l'assurance que cet accord (avec l'Union européenne) est une priorité pour le gouvernement japonais", a souligné une source européenne proche des discussions.
Shinzo Abe a pourtant ménagé son allié américain mardi 21 mars, jugeant "important que le Japon et l'UE coopèrent aussi avec les États-Unis" pour défendre le libre-échange "face à des tendances protectionnistes troublantes".
Négocié depuis quatre ans dans une quasi-indifférence, l'accord UE/Japon pourrait pourtant peser plus lourd encore que celui récemment conclu avec le Canada, le CETA, cible d'une virulente contestation politique et d'ONG.
Les échanges avec le Japon, sixième partenaire commercial de l'UE en 2016, représentent 3,6% du commerce extérieur européen, soit presque le double de ceux avec le Canada.
Selon une étude d'impact de la Commission, le PIB européen pourrait croître de 0,76% à long terme.
AFP/VNA/CVN