>>France : le patronat de transport routier refuse de reprendre les négociations salariales
Il y a eu 3,7% de morts en plus sur les routes en 2014, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. En tout, 3.388 personnes ont été tuées l'an dernier, soit 120 de plus qu'en 2013, qui avait marqué un record à la baisse depuis 1948, année des premières statistiques.
Les piétons (503 morts, +8%) et les cyclistes (158 morts, +7%) sont les plus touchés par cette augmentation.
Ces chiffres ne sont "pas à la hauteur des objectifs" même si "2014 n'est pas aussi sombre qu'on pourrait le croire" puisque "c'est la deuxième moins mauvaise année" depuis 1948, a estimé M. Cazeneuve.
Les autorités "maintiennent" donc l'objectif de faire baisser à 2.000 le nombre de morts d'ici 2020. Pour cela, le ministre a annoncé 26 mesures dont la mise en place sera "immédiate" ou dans un délais "court".
Le taux d'alcoolémie légal sera abaissé à titre expérimental de 0,5 à 0,2 gramme par litre de sang pour les conducteurs novices (trois ans après le permis ou deux ans s'il y a eu conduite accompagnée). Ce nouveau taux, qui correspond à un verre de bière ou de vin, cible particulièrement les 18-24 ans : l'alcool a été la cause principale de 24% des accidents mortels dans cette catégorie d'âge entre 2011 et 2013.
Les oreillettes, casques et écouteurs seront interdits au volant pour améliorer "l'attention des conducteurs" mais pas les kits bluetooth embarqués qui restent autorisés. Et pour limiter le nombre des piétons tués en ville, il sera interdit de se garer à moins de cinq mètres "avant les passages piétons".
Augmentation des radars feux rouges
D'autres mesures concernent l'augmentation du nombre des radars feux rouges ou le renforcement des contrôles des exploitants de débits de boisson.
Une baisse de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires bidirectionnelles "particulièrement accidentogènes" sera aussi expérimentée tout comme, dans onze départements, les tests salivaires en matière de dépistages de stupéfiants.
"Nous sommes rassurés par cette nouvelle dynamique mais il n'y a pas de mesure forte susceptible de changer très fortement la mortalité sur les routes", a réagi Philippe Lauwick, président de la commission "alcool, vitesse et stupéfiants" du Conseil national de la sécurité routière (CNSR).
L'abaissement de l'alcoolémie légale pour les conducteurs novices "permet de faire passer le message que quand on conduit, on ne boit pas" mais "elle ne changera pas la face du monde", l'alcoolémie responsable d'accident étant "souvent beaucoup plus forte que 0,5 g/l".
M. Lauwick a estimé que les mesures présentées n'allaient "pas au bout". Il aurait souhaité par exemple que la limitation de vitesse passe de 90 à 80 km/h sur tout le réseau secondaire comme le demande aussi la Ligue contre la violence routière.
Réduire l'alcoolémie légale des conducteurs novices est "cohérente avec les campagnes menées depuis 15 ans", juge l'association Prévention routière, qui rappelle aussi que l'interdiction de stationnement avant les passages piétons, "avait fait ses preuves lorsqu’elle avait été expérimentée il y a quelques années à Bourg-en-Bresse".
Pierre Chasseray, de l'association 40 millions d'automobilistes, regrette lui le caractère "stigmatisant pour les jeunes" de l'abaissement du taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices, mais il n'est "pas contre". Il salue la non-interdiction du kit bluetooth embarqué.
Il souligne aussi qu'avec 9% de personnes tuées en moins en décembre par rapport au même mois de 2013, soit 28 vies épargnées, l'année 2014 s'est terminée sur une bonne note.
À quelques rares exceptions, comme l'année 2001, le nombre de morts sur les routes est en baisse constante depuis 1973. Cette année-là, les autorités avaient recensé plus de 18.000 morts en France. La mortalité a ainsi été divisée par cinq en un peu plus de quarante ans en France.
AFP/VNA/CVN
Le nombre de morts sur les routes françaises a augmenté de 3,7% en 2014, première année de hausse depuis douze ans. Photo : AFP/VNA/CVN |
Il y a eu 3,7% de morts en plus sur les routes en 2014, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. En tout, 3.388 personnes ont été tuées l'an dernier, soit 120 de plus qu'en 2013, qui avait marqué un record à la baisse depuis 1948, année des premières statistiques.
Les piétons (503 morts, +8%) et les cyclistes (158 morts, +7%) sont les plus touchés par cette augmentation.
Ces chiffres ne sont "pas à la hauteur des objectifs" même si "2014 n'est pas aussi sombre qu'on pourrait le croire" puisque "c'est la deuxième moins mauvaise année" depuis 1948, a estimé M. Cazeneuve.
Les autorités "maintiennent" donc l'objectif de faire baisser à 2.000 le nombre de morts d'ici 2020. Pour cela, le ministre a annoncé 26 mesures dont la mise en place sera "immédiate" ou dans un délais "court".
Le taux d'alcoolémie légal sera abaissé à titre expérimental de 0,5 à 0,2 gramme par litre de sang pour les conducteurs novices (trois ans après le permis ou deux ans s'il y a eu conduite accompagnée). Ce nouveau taux, qui correspond à un verre de bière ou de vin, cible particulièrement les 18-24 ans : l'alcool a été la cause principale de 24% des accidents mortels dans cette catégorie d'âge entre 2011 et 2013.
Évolution du nombre de morts sur les routes depuis 2001 et principales mesures annoncées par Bernard Cazeneuve. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les oreillettes, casques et écouteurs seront interdits au volant pour améliorer "l'attention des conducteurs" mais pas les kits bluetooth embarqués qui restent autorisés. Et pour limiter le nombre des piétons tués en ville, il sera interdit de se garer à moins de cinq mètres "avant les passages piétons".
Augmentation des radars feux rouges
D'autres mesures concernent l'augmentation du nombre des radars feux rouges ou le renforcement des contrôles des exploitants de débits de boisson.
Une baisse de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires bidirectionnelles "particulièrement accidentogènes" sera aussi expérimentée tout comme, dans onze départements, les tests salivaires en matière de dépistages de stupéfiants.
"Nous sommes rassurés par cette nouvelle dynamique mais il n'y a pas de mesure forte susceptible de changer très fortement la mortalité sur les routes", a réagi Philippe Lauwick, président de la commission "alcool, vitesse et stupéfiants" du Conseil national de la sécurité routière (CNSR).
Le taux d'alcoolémie légal sera abaissé à titre expérimental de 0,5 à 0,2 gramme par litre de sang pour les conducteurs novices. Photo : AFP/VNA/CVN |
L'abaissement de l'alcoolémie légale pour les conducteurs novices "permet de faire passer le message que quand on conduit, on ne boit pas" mais "elle ne changera pas la face du monde", l'alcoolémie responsable d'accident étant "souvent beaucoup plus forte que 0,5 g/l".
M. Lauwick a estimé que les mesures présentées n'allaient "pas au bout". Il aurait souhaité par exemple que la limitation de vitesse passe de 90 à 80 km/h sur tout le réseau secondaire comme le demande aussi la Ligue contre la violence routière.
Réduire l'alcoolémie légale des conducteurs novices est "cohérente avec les campagnes menées depuis 15 ans", juge l'association Prévention routière, qui rappelle aussi que l'interdiction de stationnement avant les passages piétons, "avait fait ses preuves lorsqu’elle avait été expérimentée il y a quelques années à Bourg-en-Bresse".
Pierre Chasseray, de l'association 40 millions d'automobilistes, regrette lui le caractère "stigmatisant pour les jeunes" de l'abaissement du taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices, mais il n'est "pas contre". Il salue la non-interdiction du kit bluetooth embarqué.
Il souligne aussi qu'avec 9% de personnes tuées en moins en décembre par rapport au même mois de 2013, soit 28 vies épargnées, l'année 2014 s'est terminée sur une bonne note.
À quelques rares exceptions, comme l'année 2001, le nombre de morts sur les routes est en baisse constante depuis 1973. Cette année-là, les autorités avaient recensé plus de 18.000 morts en France. La mortalité a ainsi été divisée par cinq en un peu plus de quarante ans en France.
AFP/VNA/CVN