>>Le chômage dans le monde en hausse d'ici à 2019
>>La France compte 66,3 millions d'habitants
"Je m'attends à un mauvais bilan", a déjà prévenu le ministre du Travail, François Rebsamen, dans un entretien au Journal du Dimanche.
Déjà en novembre, avec 3,49 millions de demandeurs d'emploi sans activité en métropole, le chômage avait atteint un niveau historique en France. Sur le mois, Pôle emploi avait enregistré 27.400 inscriptions supplémentaires et aucune classe d'âge n'était épargnée.
Mais selon François Rebsamen, l'année 2015 s'annonce sous de meilleurs auspices. Il se dit "plus optimiste qu'au début de l'année dernière", s'appuyant notamment que les prévisions de l'Unedic "moins mauvaises qu'avant".
L'organisme gestionnaire de l'assurance chômage prévoit en effet un ralentissement du nombre de chômeurs cette année avec 104.000 inscrits supplémentaires, après 182.000 en 2014. En revanche, toujours pas de baisse en vue en raison d'une "faible croissance qui limiterait la progression de l'emploi", selon l'Unédic.
Pour la plupart des économistes, la courbe du chômage ne peut s'inverser significativement qu'à partir de 1,5% de croissance. Or, le gouvernement compte sur 1% en 2015, après 0,4% en 2013 et 2014.
Pour relancer l'économie, l'exécutif compte notamment sur le Pacte de responsabilité et solidarité qui octroie 40 milliards d'euros aux entreprises d'ici à 2017 en échange de négociations dans les branches professionnelles, sur l'emploi notamment.
Le Pacte "monte en puissance", assure le ministre du Travail, qui a salué les accords conclus avec 11 branches professionnelles représentant 4 millions de salariés sur les 11,4 millions couverts par les 50 principales branches.
"Que chacun prenne sa part"
Mais le président François Hollande s'est récemment impatienté. "Ce rythme est encore trop lent. Beaucoup d'autres branches devront donc prendre le chemin et accélérer la marche", a-t-il déclaré lors de ses vœux aux acteurs économiques et sociaux.
Le chômage est "une menace pour la cohésion de notre pays, alors il faut bien que chacun y prenne sa part", a-t-il prévenu.
Autre perspective pour le gouvernement, le projet de loi Macron, destiné à lever des "blocages" de l'économie. L'examen de ce texte fleuve a commencé lundi 26 janvier à l'Assemblée nationale. Parmi les principales dispositions, l'extension du travail dominical, l'ouverture à la concurrence des lignes d'autocar interurbaines ou encore la réforme des professions réglementées.
Le gouvernement comptait aussi sur un accord modernisant le dialogue social pour "lever les verrous à l'embauche" en allégeant "le formalisme". Mais malgré l'appel de François Hollande à être "à la hauteur", patronat et syndicats ont échoué à trouver un accord.
Décidé à reprendre la main sur le dossier, le Premier ministre Manuel Valls réunira le 19 février tous les acteurs.
De son côté, François Rebsamen s'apprête à dévoiler le 9 février un plan d'action contre le chômage de longue durée, devenu "cause nationale" depuis la conférence sociale de juillet dernier. Petite activité comprise, 43% des chômeurs inscrits à Pôle emploi le sont depuis plus d'un an.
Plusieurs mesures en leur faveur avaient déjà été annoncées en juin dans le cadre du "plan seniors" : 80.000 chômeurs de longue durée supplémentaires en accompagnement renforcé à Pôle emploi, des contrats aidés du secteur marchand centrés sur les seniors et les chômeurs de très longue durée (plus de trois ans).
M. Rebsamen espère néanmoins un retournement sur le front du chômage mi-2015 et voit "plusieurs indicateurs positifs" comme "la politique de la BCE, la baisse de l'euro, du pétrole, le plan Juncker".
Moins optimisme, l'Organisation internationale du travail (OIT) ne prévoyait pas il y a une semaine de baisse significative du chômage en France jusqu'en 2017.
>>La France compte 66,3 millions d'habitants
"Je m'attends à un mauvais bilan", a déjà prévenu le ministre du Travail, François Rebsamen, dans un entretien au Journal du Dimanche.
Déjà en novembre, avec 3,49 millions de demandeurs d'emploi sans activité en métropole, le chômage avait atteint un niveau historique en France. Sur le mois, Pôle emploi avait enregistré 27.400 inscriptions supplémentaires et aucune classe d'âge n'était épargnée.
Une femme entre dans une agence de Pôle emploi, à La Madeleine près de Lille. Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais selon François Rebsamen, l'année 2015 s'annonce sous de meilleurs auspices. Il se dit "plus optimiste qu'au début de l'année dernière", s'appuyant notamment que les prévisions de l'Unedic "moins mauvaises qu'avant".
L'organisme gestionnaire de l'assurance chômage prévoit en effet un ralentissement du nombre de chômeurs cette année avec 104.000 inscrits supplémentaires, après 182.000 en 2014. En revanche, toujours pas de baisse en vue en raison d'une "faible croissance qui limiterait la progression de l'emploi", selon l'Unédic.
Pour la plupart des économistes, la courbe du chômage ne peut s'inverser significativement qu'à partir de 1,5% de croissance. Or, le gouvernement compte sur 1% en 2015, après 0,4% en 2013 et 2014.
Pour relancer l'économie, l'exécutif compte notamment sur le Pacte de responsabilité et solidarité qui octroie 40 milliards d'euros aux entreprises d'ici à 2017 en échange de négociations dans les branches professionnelles, sur l'emploi notamment.
Le Pacte "monte en puissance", assure le ministre du Travail, qui a salué les accords conclus avec 11 branches professionnelles représentant 4 millions de salariés sur les 11,4 millions couverts par les 50 principales branches.
"Que chacun prenne sa part"
Mais le président François Hollande s'est récemment impatienté. "Ce rythme est encore trop lent. Beaucoup d'autres branches devront donc prendre le chemin et accélérer la marche", a-t-il déclaré lors de ses vœux aux acteurs économiques et sociaux.
Le chômage est "une menace pour la cohésion de notre pays, alors il faut bien que chacun y prenne sa part", a-t-il prévenu.
Autre perspective pour le gouvernement, le projet de loi Macron, destiné à lever des "blocages" de l'économie. L'examen de ce texte fleuve a commencé lundi 26 janvier à l'Assemblée nationale. Parmi les principales dispositions, l'extension du travail dominical, l'ouverture à la concurrence des lignes d'autocar interurbaines ou encore la réforme des professions réglementées.
Le gouvernement comptait aussi sur un accord modernisant le dialogue social pour "lever les verrous à l'embauche" en allégeant "le formalisme". Mais malgré l'appel de François Hollande à être "à la hauteur", patronat et syndicats ont échoué à trouver un accord.
Décidé à reprendre la main sur le dossier, le Premier ministre Manuel Valls réunira le 19 février tous les acteurs.
De son côté, François Rebsamen s'apprête à dévoiler le 9 février un plan d'action contre le chômage de longue durée, devenu "cause nationale" depuis la conférence sociale de juillet dernier. Petite activité comprise, 43% des chômeurs inscrits à Pôle emploi le sont depuis plus d'un an.
Plusieurs mesures en leur faveur avaient déjà été annoncées en juin dans le cadre du "plan seniors" : 80.000 chômeurs de longue durée supplémentaires en accompagnement renforcé à Pôle emploi, des contrats aidés du secteur marchand centrés sur les seniors et les chômeurs de très longue durée (plus de trois ans).
M. Rebsamen espère néanmoins un retournement sur le front du chômage mi-2015 et voit "plusieurs indicateurs positifs" comme "la politique de la BCE, la baisse de l'euro, du pétrole, le plan Juncker".
Moins optimisme, l'Organisation internationale du travail (OIT) ne prévoyait pas il y a une semaine de baisse significative du chômage en France jusqu'en 2017.
AFP/VNA/CVN