Le nombre de personnes ayant succombé à la maladie a quasiment doublé en Argentine, puisqu'il n'était encore que de 26, selon le dernier bilan publié le 26 juin.
Seuls les États-Unis (127 morts) et le Mexique, où est apparue la maladie fin avril (116 morts), ont enregistré plus de décès attribués à la grippe A (H1N1), selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La pandémie a jusqu'ici tué 332 personnes dans le monde, d'après l'OMS.
Les experts s'attendent en outre à un pic de la pandémie dans les semaines à venir en Argentine en raison de la rudesse de l'hiver austral. Le Chili voisin a également déjà enregistré 14 morts pour 7.342 malades du virus A(H1N1).
L'Uruguay, troisième pays du cône Sud du sous-continent, a priori plus particulièrement exposé à la pandémie à cause de la virulence de l'hiver, a lui aussi déploré un premier décès le 29 juin. Trois autres pays sud-américains ont également confirmé des morts attribuées à la pandémie : la Colombie (2 morts), le Brésil (un mort) et le Paraguay (un mort), dernier en date le 1er juillet.
Pour essayer d'enrayer la propagation du virus, les différents gouvernements ont mis en place des mesures spécifiques. L'Argentine est allée le plus loin, en avançant notamment de 2 semaines les vacances scolaires hivernales dans la plupart du pays et en débloquant une nouvelle enveloppe de 1.000 millions de pesos (190 millions d'euros).
Au Chili, la présidente Michelle Bachelet a également annoncé le 1er juillet une nouvelle enveloppe de plus de 20 millions d'euros pour faire face à la "pire épidémie dans ce pays" depuis plus d'une demi-siècle. En 1957, une précédente épidémie de grippe avait frappé plus d'un million de Chiliens.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué le 1er juillet qu'elle maintenait sa recommandation pour les antiviraux utilisés jusqu'à présent contre le virus de grippe A (H1N1), estimant que le premier cas de résistance au Tamiflu était "isolé". "Nous ne changeons pas nos recommandations en ce qui concerne les antiviraux existant aujourd'hui", a expliqué une porte-parole de l'OMS, considérant de fait toujours efficaces les 2 molécules qu'elle a jusqu'à présent recommandées contre le virus A(H1N1) : l'oseltamivir contenue dans le Tamiflu du laboratoire suisse Roche et le zanamivir (Relenza), du laboratoire britannique GlaxoSmithKline.
AFP/VNA/CVN