Les matières premières et jouets sont présents dans tous les coins de sa petite maison. Photo : CTV/CVN |
À 52 ans, cette femme a une quarantaine d’années d’expérience dans le métier. Elle se considère elle-même comme l’amoureuse du docteur en papier.
Grâce à son habileté et avec seulement quelques brins très minces, elle ne met que quelques minutes pour faire un cadre de lanternes en forme d’étoile ou en forme d’animal. Photo : CTV/CVN |
Aujourd’hui, la fabrication de jouets traditionnels n’est plus un métier qui permet de gagner sa vie. Pour Nguyên Thi Tuyên, il s’agit simplement de quelque chose d’indispensable pour la Fête de la mi-automne et qu’il faut donc perpétuer. Et son objectif est bien de contribuer à préserver ce trait de la culture traditionnelle du Vietnam.
«Nous sommes actuellement le seul foyer du village Hâu Ai à pratiquer ce métier», souligne-t-elle, se rappelant que «dans le passé, tous les enfants savaient faire, dès l’âge de dix ans, quelques parties d’un jouet, colorer ou décorer des jouets».
Ce n’est pas un travail pénible mais l’artiste doit être précise... Photo : CTV/CVN |
«Nous produisons ces jouets durant notre temps libre. Cette année, nous avons trois grosses commandes de jouets, et toute ma famille - quatre personnes - travaille beaucoup, et cela continuera jusqu’aux derniers jours précédant la Fête», explique-t-elle.
Cette effigie en papier de lettré était indispensable pour la table des victuailles lors de la fête de la mi-automne. Photo : CTV/CVN |
Qui est alors ce docteur en papier ? Nguyên Thi Tuyên explique que dans le passé, le 15e jour du 8e mois lunaire, cette effigie en papier de lettré était indispensable pour le mâm cô trung thu (table des victuailles). Il symbolise, bien sûr, les études, et sa présence était destinée à encourager les élèves à être plus assidus dans leurs études.
En ces temps de «modernité», il est clair que la plupart d’enfants préfèrent un jouet électronique, et les jouets traditionnels sont de plus en plus rares.
Aussi, le faire revivre est le thème qui donne souvent lieu à des débats entre des responsabilités. «Il serait réellement dommage que les enfants ne puissent plus découvrir puis apprécier la Fête de la mi-automne avec des jouets traditionnels», déclare, préoccupée, Nguyên Thi Tuyên.
Câm Sa/CVN