Cet atelier rassemble une soixantaine de professionnels vietnamiens venus du Studio national du film documentaire et scientifique, des chaines de télévision, mais également des étudiants de l’Université de théâtre et de cinéma de Hanoi et des cinéastes indépendants.
Formation court-métrage avec Louis Héliot à Hanoi. |
«Dans le cadre de cette formation, nous abordons tous les étapes qui mènent à la production et à la réalisation d’un court-métrage», nous livre Louis Héliot. L’apprentissage se fait notamment par la diffusion de films belges francophones et vietnamiens, en insistant sur l’importance du scénario, du casting et du montage. Ces projections permettent également de croiser les points de vues belges et vietnamiens. D’autres thèmes comme la direction d’acteur, la collaboration avec les techniciens ou avec les compositeurs de musique de film, sont également abordés.
«J’apprécie les analyses de Louis Héliot sur la réalisation de films, surtout celles concernant l’écriture du scénario. Il nous a bien précisé que cette étape est longue et mérite des efforts de la part des réalisateurs», nous confie une apprentie.
L’homme de l’ombre du cinéma belge francophone
Avec une licence de lettres classiques en poche, Louis Héliot travaille au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris depuis 1991, en tant que conseiller et coordinateur des programmes cinématographiques. Son travail consiste à «présenter des films belges francophones et à aider les producteurs et réalisateurs dans tous les genres cinématographiques», précise-t-il. Ce centre est ainsi considéré comme un pont entre les professionnels belges francophones et français. La France étant le premier marché des films belges francophones, le centre aide les réalisateurs à trouver des distributeurs pour présenter leurs œuvres dans des festivals, des salles de cinéma ou encore sur les écrans de télévision.
Louis Héliot est l’un des fondateurs du Festival annuel de Paris "Le Court en dit Long", qui fête cette année sa 22e édition. Cet évènement tente d’apporter au public une vue d’ensemble du court-métrage belge francophone et franco-belge. «Le festival est l’occasion pour les réalisateurs, les jeunes comédiens et les jeunes producteurs belges de se réunir à Paris et de rencontrer leurs homologues français», souligne Louis Héliot. À noter que près d’une centaine de courts-métrages belges francophones sont réalisés chaque année.
Louis Héliot est également considéré comme l’homme de l’ombre du cinéma belge francophone. «Ce cinéma est aussi vaste que divers», affirme-t-il. En quelques années, la quantité et la qualité de la production cinématographique belge francophone de Wallonie et de Bruxelles, a profondément modifié la place du cinéma belge en Europe et dans le monde. Les films sélectionnés dans les festivals internationaux et les prix obtenus en sont en effet la preuve. Dans ce contexte, la Communauté Wallonie-Bruxelles s’est donné les moyens de soutenir et de développer son industrie cinématographique locale. Par ses propres moyens, Louis Héliot a activement contribué à la promotion des réalisateurs belges francophones.
Texte et photo : Vân Anh/CVN