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L'ancien Premier ministre malaisien Najib Razak. |
L'ex-Premier ministre malaisien Najib Razak et ses proches sont accusés d'avoir puisé des sommes colossales dans le fonds souverain censé servir au développement économique de la Malaisie afin de financer des dépenses somptuaires, allant d'oeuvres d'art à des biens immobiliers.
Il s'agit du deuxième procès en Malaisie pour le détournement de milliards de dollars du fonds 1MDB qui a débouché sur de multiples enquêtes judiciaires et a contribué à la chute de l'ex-Premier ministre malaisien, inculpé de corruption.
Le leader déchu a joué "un rôle clé" dans le pillage du fonds et "son objectif était l'enrichissement personnel", a souligné le procureur en chef Gopal Sri Ram devant la haute cour de Kuala Lumpur à l'ouverture du procès.
Le responsable, qui était aussi ministre des Finances, s'est placé en position de contrôler seul le fonds et "d'exercer son influence sur le conseil d'administration de 1MDB pour effectuer certaines transactions anormales à une vitesse accélérée", a-t-il dénoncé.
L'homme d'affaires malaisien Low Taek Jho, en fuite, considéré comme le cerveau de l'affaire 1MDB et l'ex-Premier ministre "ont agi de concert à tous les moments importants" du scandale, a souligné le procureur en chef.
De plus, Najib Razak "a agi activement pour pouvoir échapper à la justice dans cette affaire", selon Gopal Sri Ram.
Dans ce procès, Najib Razak doit répondre de 21 chefs d'accusation de blanchiment d'argent et de quatre chefs d'accusation d'abus de pouvoir. Il est accusé de s'être approprié illégalement quelque 2,28 milliards de ringgits (540 millions de dollars) entre 2011 et 2014.
Il se dit non coupable de l'ensemble des accusations.
Des volets de l'enquête sur le pillage du fonds 1MDB sont aussi en cours aux Etats-Unis et en Europe, alors que cette affaire a aussi éclaboussé la banque américaine Goldman Sachs soupçonnée d'avoir prêté son concours à des détournements présumée.
Le ministère américain de la Justice estime que 4,5 milliards de dollars ont été détournés du fonds souverain par l'ex-Premier ministre malaisien Najib Razak et ses proches.
AFP/VNA/CVN