>> First Republic, sans garantie sur un plan de sauvetage, s'effondre à Wall Street
>> First Republic : les régulateurs américains ont sollicité plusieurs banques
Une succursale de First Republic, à San Francisco, le 26 avril. |
Photo : AP/VNA/CVN |
L'établissement était sous forte pression depuis les défaillances rapprochées de deux établissements au profil similaire début mars, Silicon Valley Bank et Signature.
En se basant sur le montant des actifs (229 milliards d'USD au 13 avril), il s'agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l'histoire des États-Unis (hors banque d'investissements comme Lehman Brothers) après celle de Washington Mutual en septembre 2008.
Selon l'accord, JPMorgan va récupérer tous les dépôts de la banque ainsi que "presque" tous ses actifs, selon le communiqué de l'agence en charge de garantir les dépôts bancaires (FDIC).
"Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d'autres, à intervenir, et nous l'avons fait", a déclaré Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, dans un communiqué séparé.
"Notre solidité financière, nos capacités et notre modèle d'entreprise nous ont permis de proposer une offre permettant d'exécuter la transaction de manière à minimiser les coûts pour le fonds d'assurance-dépôts", la FDIC, a-t-il ajouté.
L'opération implique que les prêts de First Republic doivent être réévaluées à la baisse, et la FDIC a accepté d'assumer une partie de ces pertes : l'agence estime que l'opération va lui coûter environ 13 milliards d'USD.
Les agences de la banque pourront rouvrir lundi selon les modalités habituelles.
L'établissement était dans la tourmente depuis les faillites de SVB et Signature, saisies par les régulateurs après des retraits massifs de la part de clients s'inquiétant de leur viabilité.
Les autorités et d'autres grandes banques étaient alors venus à la rescousse de First Republic pour éviter qu'elle ne connaisse le même sort, onze établissements financiers acceptant notamment de débourser au total 30 milliards d'USD.
Mais cela n'a pas suffi à rassurer les investisseurs et l'action a continué de chuter à Wall Street.
La banque n'est pas parvenue à trouver un plan de sauvetage satisfaisant et quand elle a confirmé lundi dernier que de nombreux clients avaient retiré des dépôts au premier trimestre, plus de 100 milliards d'USD au total, son action, déjà mal en point, a piqué du nez.
First Republic ne valait plus vendredi 28 avril à la clôture que 654 millions d'USD en Bourse, alors qu'elle en valait plus de 20 milliards en début d'année et plus de 40 milliards à son pic en novembre 2021.
Les autorités, qui semblaient réticentes à venir à la rescousse d'une nouvelle banque, sont finalement montées au créneau.
La FDIC et le ministère de l'Économie ont sollicité en milieu de semaine dernière plusieurs banques pour jauger leur intérêt et, vendredi 28 avril, ont permis à une poignée d'entre elles d'accéder à plus d'informations financières sur First Republic.
La procédure d'appel d'offres était "très concurrentielle" et a abouti à une transaction "conforme aux exigences de moindre coût", a assuré la FDIC.
AFP/VNA/CVN