>>L'OMS appelle les États à s'occuper de l'impact des changements climatiques sur la santé
Un médecin manipule des fioles contenant un vaccin contre le choléra, le 3 mars 2014 à Minkamman, au Soudan du Sud. |
Ce type de vaccin est utilisé pour lutter contre les épidémies de diarrhées aiguës qui peuvent tuer en quelques heures à la suite de déshydratation rapide. Mais sa production est insuffisante et il ne peut donc être utilisé que dans de rares cas pour stopper en urgence une épidémie naissante.
L'OMS a indiqué qu'elle avait donné son feu vert au laboratoire pharmaceutique sud-coréen EUBiologics pour produire ce vaccin en escomptant "un doublement possible de ce traitement cette année", à 6 millions de doses, a déclaré à la presse Stephen Martin de l'Unité des maladies épidémiques de l'OMS à Genève.
L'an dernier, seul le laboratoire indien Shantha Biotechnics a alimenté les stocks de l'OMS, en produisant trois millions de doses, juste suffisantes pour protéger 1,5 million de personnes avec les deux doses nécessaires.
L'autre laboratoire approuvé par l'OMS, le suédois Crucell, n'a pas contribué en 2015 à la reconstitution des stocks, a expliqué M. Martin.
"La demande a dépassé l'offre" l'an dernier, a-t-il indiqué, en se félicitant de l'arrivée d'un troisième fournisseur.
En 2015, le Soudan et Haïti ont demandé des vaccins anticholériques pour une campagne de vaccination préventive, mais n'ont pas obtenu satisfaction en raison de la pénurie, a précisé l'agence onusienne dans un communiqué.
1,4 et 4,3 millions de cas de choléra dans le monde
Chaque année, on enregistre entre 1,4 et 4,3 millions de cas de choléra dans le monde, qui font en moyenne 142.000 morts.
M. Martin a déclaré que l'arrivée d'un troisième producteur allait également permettre de réduire le coût par dose de 1,80 dollar à 1,45 dollar.
"Et nous avons bon espoir d'attirer d'autres laboratoires sur le marché et de faire encore baisser le prix", a-t-il ajouté.
L'OMS a rappelé qu'elle avait commencé à constituer des stocks de vaccins anticholériques en 2013, et que depuis cette date, il y avait eu plus de doses distribuées et utilisées qu'au cours des 15 années précédentes.
Une grande partie des vaccins distribués en 2015 ont été destinés à une campagne massive d'immunisation en Irak où plus de 2.800 cas ont été détectés.
La vaccination, qui s'est achevée en décembre, a visé principalement les quelque 255.000 réfugiés syriens et déplacés irakiens regroupés dans des camps à travers le pays.
L'OMS a annoncé vendredi 8 janvier que l'épidémie était sous contrôle et que la Syrie voisine ne semblait pas avoir été contaminée.
AFP/VNA/CVN