En 2015, les catastrophes naturelles ont coûté plus de vies qu'en 2014

Les catastrophes naturelles de 2015 ont coûté plus de vies que celles de l'année précédente, mais causé moins de dommages, révèle le 4 janvier le bilan annuel compilé par le réassureur allemand Munich Re, qui met en garde contre une recrudescence d'ouragans.

>>Une météo extrême accueille la Nouvelle Année

>>La planète a battu de nouveaux records de chaleur depuis janvier

Avec 23.000 victimes, les catastrophes de l'an dernier ont été plus létales que celles de l'année précédente (7.700 décès) mais beaucoup moins que la moyenne des 30 dernières années, selon le rapport de Munich Re, qui chaque année fait référence sur le sujet. Le séisme qui a frappé le Népal en avril a été le plus meurtrier, avec 9.000 victimes.

En termes de dommages en revanche, l'année 2015 a été un "bon" cru, avec le montant le moins élevé depuis 2009 : 90 milliards de dollars (82 milliards d'euros), contre 110 milliards (100 milliards d'euros) l'année précédente. La moyenne des 30 dernières années était de 130 milliards de dollars par an.

Des enfants népalais jouent dans un camp d'aide aux survivants du tremblement de terre, à Katmandou, le 26 mai 2015.
Photo : AFP/VNA/CVN

Beaucoup de cyclones tropicaux de 2015 se sont déchaînés dans des régions peu peuplées, et dans l'Atlantique Nord le phénomène naturel El Niño a fait barrage aux grosses tempêtes, explique le réassureur.

Mais "le montant de dommages, contenu en comparaison, ne doit aucunement inciter à relâcher la vigilance", prévient le groupe, dont la division d'études sur les risques climatiques et géologiques analyse au plus près les évolutions.

Après El Niño, La Niña ?

"Les scientifiques partent du principe qu'à la phase actuelle d'El Niño pourrait succéder dans les années à venir le contraire, à savoir une phase de La Niña, qui à l'inverse favoriserait par exemple la formation d'ouragans dans l'Atlantique Nord", explique dans le communiqué Peter Höppe, chef de la division Geo Risks Research de Munich Re.

El Niño, phénomène naturel périodique provoqué par un changement de sens des alizés au-dessus du Pacifique équatorial et particulièrement marqué l'an dernier, a aussi contribué à faire de 2015 une année extraordinairement chaude, conduisant à sécheresses et vagues de chaleur et exacerbant les effets du réchauffement climatique à l'œuvre.

En termes de victimes, la vague de chaleur torride qui a touché l'Inde et le Pakistan en mai et juin, et celle qu'a connue l'Europe à l'été arrivent directement après le séisme au Népal, avec 3.670 et 1.250 morts respectivement. Ces catastrophes, qui ne dévastent pas cultures et habitations comme les tornades ou les inondations, causent moins de dommages financiers, mais n'en sont pas moins fatales pour les régions concernées.

Un tiers des dommages assurés

Sur les 90 milliards de dommages recensés, 27 milliards de dollars étaient assurés, précise Munich Re.

Comme tous les ans, c'est dans les pays industrialisés que le taux d'assurance était le plus fort - les dégâts causés par la vague de froid aux États-Unis en début d'année, la tempête Niklas en Europe, ou encore les incendies en Californie comptent parmi les plus gros postes de coûts pour les assureurs - alors que seule une fraction des dommages causés par le séisme au Népal (210 millions de dollars sur 4,8 milliards de coûts) l'était.

Et "comme au Népal, la part des dégâts assurés était minime pour les autres catastrophes dans les pays en développement", constate Torsten Jeworrek, membre du directoire de Munich Re.

En 2015, l'écrasante majorité (94%) des catastrophes qui ont conduit à des dommages significatifs était d'origine météorologique, et si beaucoup étaient en relation directe avec El Niño, les effets du réchauffement climatique se font également ressentir. Les récentes inondations dans le Nord de l'Angleterre étaient ainsi conséquences d'une météo inhabituellement douce et de pluies torrentielles. Elles pourraient avoir coûté plus d'un milliard d'euros, selon une première estimation, selon Munich Re.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top