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L'œuvre d'art "I love Lyon", de l'architecte et scénographe urbain Jacques Rival, exposée sur la place Bellecour pour l'avant-première de l'édition annuelle de la Fête des Lumières à Lyon, le 4 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"25 ans, cela ne se fête pas tous les jours. Nous avions envie de marquer le coup en faisant référence à l'héritage de la Fête des Lumière, de ses débuts jusqu'à aujourd'hui", a déclaré mercredi soir 4 décembre devant la presse le maire écologiste Grégory Doucet lors des ultimes réglages des 32 installations.
Six d'entre elles - les plus appréciées du public depuis 1999 - font leur grand retour dans la capitale des Gaules, où les murs deviennent toiles de cinéma à ciel ouvert du 5 au 8 décembre.
Sur la place Bellecour, au coeur de la presqu'île, Jacques Rival a ainsi recréé son oeuvre phare "I love Lyon" : dans une énorme bulle gonflée autour de la statue équestre de Louis XIV, la projection continue de neige artificielle sous un éclairage bleu et violet participe à la magie.
"C'est vraiment magnifique. Ca évoque l'hiver, c'est joyeux, magique, un peu nostalgique", témoigne Martine Enixon, 63 ans. Pour Sarah Benichou, une étudiante de 23 ans, l'oeuvre, déjà présentée en 2006 et 2007, suscite "de l'émotion et beaucoup d'enthousiasme", c'est un vrai "baume au coeur".
Tout près de là, devant le gracieux théâtre des Célestins, une centaine de barres de leds de l'installation "Flux" du collectif Scale, tournent en spirale, oscillent ou ondulent frénétiquement sur fond de musique électro minimaliste et envoûtante. "L'idée, c'est qu'on ait l'impression d'avoir affaire à une forme vivante pas à un outil technologique", confie un de ses concepteurs Vincent Boudier.
Jacques Parcille, un consultant de 28 ans, apprécie l'oeuvre et son "mouvement de vagues, un peu hélicoïdal". "C'est hypnotisant", dit-il.
Il compte ensuite voir, dans un bassin pas très loin, "Coral ghosts" de l'Allemand Philipp Frank. Conçue à partir de 300 kg de filets de pêche récupérés, appelés "filets fantômes", l'installation incarne un récif corallien touché par la pollution et le changement climatique qu'illustrent des projections lumineuses animées.
Sur la place des Terreaux un petit géant, déjà présenté en 2008, projette ses rêves sur les façades du Musée des beaux-arts et de l’Hôtel de Ville. "C'est une plongée dans l'enfance, dans l’insouciance surtout avec tous les problèmes qu'il y a en ce moment dans l'actualité. C'est super beau, c'est poétique", commente Sandra Estigarribia, 37 ans, venue avec ses deux enfants.
En 2023, la Fête des Lumières, qui découle d'une tradition catholique remerciant la Vierge Marie d'avoir sauvé Lyon de la peste au XVIIe siècle, a attiré plus de 2 millions de visiteurs.
AFP/VNA/CVN