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Défilé Aalto, le 28 février à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cravates et boucles d'oreilles
Nouveau-venu dans le programme de la Fashion Week, le trio français de Jour/Né a proposé des silhouettes piochant dans le vestiaire masculin et les uniformes d'écoliers pour cette collection automne-hiver 2017-2018.
La cravate se porte avec une veste de costume croisée, une minijupe et des chaussettes hautes, des chaussures de sport et de volumineuses boucles d'oreilles dorées.
Défilé Jour/Né, le 28 février à Paris |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour une tenue d'intérieur, la cravate, symbole d'émancipation porté par George Sand et Colette, accompagne une robe de chambre de dandy sur pantalon. Ou un gilet anthracite à rayures sur chemise blanche.
Dans le reste de la collection, le collier de perles se taille un franc succès. Cette icône du style bourgeois se noue à la taille et dégringole le long des hanches, ou s'accroche au cou d'un mannequin homme en pantalon de jogging bleu et veste rose.
Cravates et fourrure
Reflet d'une tendance actuelle au brouillage des genres dans les vestiaires, le costume-cravate tient la vedette chez Aalto. La tenue classique du businessman, noire à rayures, se porte avec une sorte de manchon de fourrure rouge.
Le créateur finlandais Tuomas Merikoski soumet le costume à mille transformations et superpositions : "C'est une recherche de classicisme, un mix de valeurs sûres avec une énergie rebelle et punk parce que c'est important pour avancer", résume-t-il.
Chez la jeune griffe française Victoria/Tomas, la cravate fait corps avec une robe assortie, à motifs écossais, et se porte dénouée, pour plus de décontraction. La marque explique "prendre comme base les classiques de la garde-robe masculine en les adaptant au corps de la femme avec des éléments et des coupes féminines, pour une nouvelle approche du prêt-à-porter féminin moderne".
La Parisienne de Paule Ka
Chez Paule Ka, l'heure est à une féminité classique pour une collection inspirée par "le style français". "La femme française est celle qui a appris à toutes les femmes du monde à s'habiller", affirme l'Italo-Américaine Alithia Spuri-Zampetti, la directrice artistique.
Défilé Paule Ka, le 28 février à Paris |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après le Japon la saison dernière, c'est Paris qui a inspiré la créatrice, pour une collection "à l'esprit habillé", où manteaux drapés en laine côtoient des robes du soir en dentelles. Le corset se décline en version classique ou contemporaine sur des robes en néoprène.
"Il ne faut pas avoir peur, il ne faut pas se dire aujourd'hui la femme française est une fille portant des jeans, des t-shirts et des blazers", assure la créatrice.
La mode "ambassadeur de la France"
La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, qui a assisté à la présentation Paule Ka, a souligné l'importance de la mode pour le "rayonnement" de la France et la nécessité de préserver son patrimoine, objet d'une mission confiée à l'historien Olivier Saillard, directeur du Palais Galliera.
"Certaines maisons de mode ont les moyens de s'occuper de leur patrimoine et le font de façon excellente. D'autres ont moins la possibilité de le faire, il y a matière à des recommandations, en termes de formation, d'éventuelles mises en commun, afin de garder la trace de ce patrimoine exceptionnel", a-t-elle expliqué.
"La mode est souvent le premier ambassadeur de la France dans le monde. Notre force n'est pas la production en série de choses recopiées, notre force c'est la création", a-t-elle dit.