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Défilé Fendi à Milan, le 23 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Fendi propose ainsi une élégance désinvolte avec une garde-robe pour ladys chic à l'esprit libre.
Les mannequins arpentent l'interminable podium en bois au son de la célèbre ballade d'Ennio Morricone "Sean, Sean" plongeant le spectateur dans l'atmosphère des années 1970, que l'on retrouve dans certaines tuniques un brin bohème ou des mises ethniques réalisées au crochet.
Les femmes imaginées par Karl Lagerfeld sont d'apparence sobre, avec robes et jupes descendant systématiquement sous le genou et de sévères ensembles taillés dans des tissus masculins (tweed, chevrons, Princes de Galles).
Mais ces derniers sont enrichis de détails précieux comme les cols et les poignets en vison. Une veste en daim, affiche un col et une boutonnière en python.
Les manches d'un habit sont décorées de marguerites brodées et autres fleurs en organza.
Mais sous ces atours classiques, pointe un tempérament plus déluré. Ainsi, un mannequin endosse une simple chemise d’homme blanche en guise de robe, tandis que de longues robes fleuries ou à motifs géométriques, presqu’estivales, se fendent laissant apparaitre de très sexy cuissardes rouges, que l’on devine aussi sous des robes en tulle transparent.
Même crescendo chez Prada, où les costumes pantalon en velours côtelé un brin masculin se jouent des codes féminins. Sous la veste, les jeunes filles troquent la chemise pour un soutien-gorge au crochet, portant casquette à la gavroche, et écharpes de grand-mère tricotées à la main. Là aussi, de longues robes fendues dévoilent des jambes nues bottées jusqu’au-dessus du genou.
Jupes et pulls en mohair se parent de dessins perlés, tandis que des plumes d’autruches colorées bordent robes et manteaux pour un effet frou-frou, allant jusqu’à recouvrir les têtes de drôles de capuches plumées aériennes et vibrantes.
Confort et Glamour
Chez Max Mara, confort et glamour se marient avec grâce dans une collection qui se compose d’une série de total looks monochromes, déclinés dans les teintes classiques prisées de la maison : gris, noir, beige, cognac, caramel, rouge. La silhouette rappelle les années 1950 avec des jupes mi longues, évasées ou droites fendues sur le devant, cintrées à la taille sur de fins tricots à col roulé, moulant le corps façon seconde peau.
Défilé Prada à Milan, le 23 février. |
Ces femmes à l’élégance naturelle, rigoureusement chaussées d’escarpins à talon aiguille, alternent de très chic costumes de banquier ou ensembles en velours vermeil avec des combinaisons ou des maxi tuniques djellabas à capuche. La maille est omniprésente avec chandails et gilets superposés. De longues écharpes tricotées complètent ce vestiaire simple et pratique, sans oublier les grosses moufles en laine qui pendent au bout des manches.
Une fois de plus, le manteau, pièce phare de la maison, a la part belle. Il enveloppe les modèles de la tête aux pieds, souvent doté d’une capuche, dans des matières douces, tel le cachemire, la peau lainée, l’alpaga, la laine bouclée. Il est proposé aussi dans une version cardigan à grosses torsades.
Chez Vivetta, les cuissardes vernies rouges étaient aussi de sortie, mais dans un esprit plus ludique, décorées au talon par un petit visage goguenard.
Comme dans ses collections précédentes, la créatrice Vivetta Ponti déploie son univers enfantin et surréaliste de conte de fée avec de larges collerettes brodées de fleurs ou d’animaux. Une robe à losanges géants de Pierrot côtoie un manteau-cape en satin rose dragée, décoré de broderies noires, des pantalons larges et courts en soie sont bordés de volants.
Massimo Giorgetti joue lui aussi avec les couleurs chez Emilio Pucci. Là encore, les pièces sont simples : longues robes sinueuses, combinaisons, tailleurs pantalons. Mais elles sont mises en valeur par les imprimés zébrés ou psychédéliques typiques de la maison ou par des couleurs acidulées (orange carotte, vert pomme, rose fuchsia) et la brillance des tissus, tantôt recouverts de sequins, tantôt luminescents ou métallisés.