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Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) franchit en vainqueur la ligne d'arrivée du GP d'Italie, le 11 septembre à Monza. |
La fête aurait pu être totale pour la Scuderia, qui célèbre les 75 ans du mythique constructeur automobile et les 100 ans du circuit de Monza, mais un homme a tout gâché. Son nom : Verstappen, pour la 11e fois vainqueur sur 16 cette saison. La 31e victoire de sa carrière, à 24 ans, et la première en Italie.
En décrochant au panache la pole position samedi 10 septembre, le Monégasque Leclerc avait redonné le sourire à sa patrie d'adoption. Mais il n'a pu faire à nouveau battre les coeurs des tifosi au rythme du Fratelli d'Italia, comme en 2019.
C'est encore Verstappen qui a franchi la ligne en tête, après une fin de course neutralisée sous un régime de voiture de sécurité en raison de l'accident de Daniel Ricciardo (McLaren).
"Frustrant" pour Leclerc
"La fin de course a été frustrante mais c'est comme ça", a réagi Leclerc, en remerciant en italien, comme toujours, ses tifosi, qui se sont rués pour aller l'acclamer sur le podium.
"On était les plus rapides, on méritait la victoire, bien sûr c'est dommage de ne pas avoir eu de fin de course mais c'est une très bonne journée pour nous", a pour sa part déclaré Verstappen... sous les huées du public italien.
Avec désormais 116 points d'avance sur Leclerc, le champion 2021 est de plus en plus proche d'un deuxième titre alors que la F1 se rend à Singapour (2 octobre) puis au Japon (9 octobre).
Le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari) lors du Grand Prix d'Italie à Monza, le 11 septembre. |
Verstappen, sanctionné pour un changement de moteur à combustion interne au-delà du quota autorisé par saison, partait pourtant avec cinq places de pénalité, au 7e rang.
Mais, dès le départ, profitant notamment d'un Lando Norris (McLaren) au ralenti, le Néerlandais gagnait trois places. Au 2e tour, il doublait facilement l'autre McLaren de Ricciardo, et au 5e il avalait en bout de ligne droite, grâce à son moteur, un George Russell (Mercedes) impuissant.
Ne restait plus que Leclerc. Et il n'y a pas eu match. Les différentes stratégies -un arrêt pour Verstappen, deux pour Leclerc- ont empêché les rivaux de s'affronter roues contre roues.
350e Grand Prix pour Alonso
Même le coup de théâtre de la voiture de sécurité en fin de course n'a pas été suivi d'une bataille finale, la direction n'ayant pas relancé la course.
Ni en Italie, ni ailleurs, Verstappen ne peut être stoppé : avec six courses restantes, il peut égaler voire dépasser le record de 13 courses gagnées en une saison, détenu par les Allemands Michael Schumacher (2004) et Sebastian Vettel (2013).
Pour Leclerc, malgré deux victoires en début de saison (Bahreïn, Australie), puis une cet été (Autriche), les espoirs de titre se sont progressivement éteints. Un peu à cause d'erreurs de pilotage (Imola, France), beaucoup en raison d'erreurs stratégiques ou de casses moteur.
Le pilote espagnol Fernando Alonso lors du GP d'Italie à Monza, le 11 septembre. |
Cette fois, Ferrari n'a pas grand-chose à se reprocher. Peut-être qu'une autre stratégie aurait été payante. Mais Ferrari n'avait tout simplement pas le rythme de Red Bull.
Avant le départ, une minute de silence en l'honneur de la reine Elizabeth II a été respectée par le public et les écuries, pour la plupart basées au Royaume-Uni.
À Monza, outre les 75 ans de Ferrari et les 100 bougies du circuit, l'Espagnol Fernando Alonso (Alpine) a atteint un autre pallier: avec son 350e Grand Prix en F1, il a égalé le record détenu par le Finlandais Kimi Raikkonen, lui aussi ancien champion du monde mais désormais retraité.
Alonso n'est en revanche pas prêt de raccrocher. Il battra sauf forfait ce record dès Singapour et continuera ensuite de grimper, l'Asturien ayant signé pour Aston Martin pour plusieurs années à partir de 2023.
Enfin, le Néerlandais de 27 ans Nyck de Vries, remplaçant au pied levé samedi 10 septembre Alex Albon, opéré d'une appendicite, a signé un grand début en F1 avec une 9e place dans une Williams peu performante.
Côté français, seul Pierre Gasly (AlphaTauri) a fini dans les points, à la 8e place, Esteban Ocon (Alpine) terminant 11e.
AFP/VNA/CVN