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La Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce victorieuse du 100 m de la finale de la Ligue de diamant à Zurich, le 8 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai connu une année incroyable", résume la reine jamaïcaine du sprint aux trois titres olympiques et dix titres mondiaux, dont un cinquième sur la course reine conquis en juillet à Eugene (Etats-Unis) - plus vite que jamais en finale mondiale (10.67).
"J'ai débuté avec un chrono en 10 sec 6/10e (en mai à Nairobi), et je termine en 10 sec 6/10e, je ne pouvais pas demander plus", poursuit-elle.
Sur la piste du Letzigrund, oubliée l'alerte musculaire à une cuisse de la fin août, Fraser-Pryce s'est imposée en 10 sec 65 (-0,8 m/s de vent), onzième chrono de l'histoire. Elle a devancé sa compatriote Shericka Jackson (10.81) et l'Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou (10.91).
Elle ajoute ainsi une ligne supplémentaire à son été d'une régularité inédite à haute vitesse, avec un septième et ultime 100 m sous les 10 sec 70, couronné d'une pointe de vitesse en 10 sec 62 en août à Monaco, tout près de son record personnel (10.60 en 2021).
La "meilleure" saison de Lyles
"J'ai déjà hâte d'être à la saison prochaine", salive la petite bombe caribéenne de 35 ans. Elle a couru sept de ses neuf 100 m les plus rapides cette année et elle est bien décidée à courir jusqu'aux JO-2024 à Paris.
Sur 200 m, les deux champions du monde en titre, Noah Lyles et Shericka Jackson, ont imposé leur loi et relégué la concurrence à au moins une demi-seconde.
Lyles a bouclé son demi-tour de piste en 19 sec 52, quatrième meilleur chrono de sa carrière et le douzième de l'histoire, devant le Canadien Aaron Brown et le Dominicain Alexander Ogando (20.02 tous les deux).
"Ca a été une saison incroyable, la meilleure de ma carrière. Et c'est exactement ce que j'en attendais", résume le sprinter américain.
Jackson s'est elle imposée en 21 sec 80, quatrième meilleur temps de sa carrière, comme Lyles, pour elle qui s'était rapprochée à onze centièmes du record du monde aux Mondiaux d'Eugene en juillet (21.45).
Défait à la surprise générale, comme Fraser-Pryce à Bruxelles il y a une semaine, le patron du saut à la perche mondial, Armand Duplantis, a su rebondir et terminer sur une bonne note, comme il l'espérait : 18e victoire en 19 concours de 2022, dont seize au-dessus des six mètres.
Duplantis renoue avec la victoire
Après des barres franchies facilement à 5,62 m, 5,81 m et 5,91 m, "Mondo" s'y est repris à deux fois pour passer 6,07 m et s'imposer devant le Norvégien Sondre Guttormsen (5,86 m, record personnel).
"Si je n'avais pas bien performé ici, toute la saison, qui a été tellement extraordinaire, n'aurait pas eu la même saveur. Finir comme ça sur une victoire, c'est la cerise sur le gâteau. Ca a vraiment été une saison géniale", apprécie-t-il.
Le champion olympique, champion du monde et champion d'Europe en titre de la spécialité a en revanche décidé de s'arrêter là et de ne pas s'attaquer à son propre record du monde, qu'il a amélioré trois fois en 2022 jusqu'à le porter à 6,21 m lors des Mondiaux d'Eugene.
"Être capable de sauter six mètres autant de fois, ça montre de quelle trempe je suis en ce moment", estime Duplantis. Il faudra désormais attendre 2023 pour espérer le voir s'envoler encore plus haut.
La dernière grande soirée d'athlétisme de la saison 2022 a aussi été ponctuée par trois meilleures performances mondiales de l'année : le Norvégien Jakob Ingebrigtsen sur 1.500 m (3:29.02), la Dominicaine Marileidy Paulino sur 400 m (48.99) et le Kenyan Emmanuel Korir sur 800 m (1:43.26).
AFP/VNA/CVN