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Le Brésilien de Tottenham Richarlison (droite) à l'attaque devant le Marseillais Eric Bailly, le 7 septembre à Londres. |
Il a suffi d'une fois pour que la partie tourne. Sur le premier mouvement offensif à grande vitesse réussi par Tottenham, après plus de 45 minutes très pauvres côté anglais, Son Heung-min a été lancé en profondeur et Mbemba, impeccable depuis son arrivée à Marseille, a fauché le Sud-Coréen et a été expulsé.
La deuxième période venait à peine de commencer (46e) et, forcément, la suite a été longue et difficile pour l'OM, qui a tout de même résisté jusqu'à l'entrée du dernier quart d'heure. Deux coups de tête de Richarlison (76e et 81e) ont alors eu raison de la résistance marseillaise.
Logiquement battu par le favori du groupe D, l'OM repart tout de même de Londres avec la tête haute et avec pas mal de motifs de croire à une possible qualification avant de se frotter à Francfort et au Sporting Portugal, deux équipes qui jouent a priori dans la même cour qu'eux, contrairement aux Spurs.
Quand les Marseillais sont sortis du tunnel et se sont avancés vers le centre du terrain, l'immensité du Tottenham Stadium est d'ailleurs venue rappeler la différence avec leur parcours européen de la saison dernière et on était alors très loin de Salonique, Bâle ou Bakou.
Mercredi 7 septembre, c'était la Ligue des Champions et pendant toute la première période, qu'il a vraiment maîtrisée, l'OM l'a regardée dans les yeux. Loin de la C4, les Marseillais étaient loin aussi de leurs devanciers de 2020-2021, dévorés par une compétition trop grande pour eux (cinq défaites en six matchs).
Guendouzi conspué
À Londres, tant qu'elle a été à 11, l'équipe d'Igor Tudor n'a jamais renoncé à jouer haut ni à presser, même si les menaces pouvaient sembler effrayantes : la vivacité de Son, le physique de Richarlison, la qualité tout-terrain de Kane.
Jusqu'à la pause, ce sont les Marseillais qui ont contrôlé le match, même si, forcément, en l'absence d'Alexis Sanchez (suspendu) et de Dimitri Payet (remplaçant), il a manqué un peu de créativité et de qualité aux avant-postes.
Dans ces conditions, l'OM n'a pas été extraordinairement dangereux, avec une frappe à côté de Tavares (20e) et une autre de Guendouzi (45+1), repoussée par Lloris, qui tout au long du match n'a pas paru très serein. Mais avant l'expulsion de Mbemba, Tottenham l'avait été moins encore avec pour seul frisson une frappe croisée non-cadrée de Kane (41e).
À ce moment-là, les supporters anglais ne faisaient pas les fiers et on n'entendait chanter que le parcage marseillais, sauf quand Guendouzi était hué pour son passé de "Gunner". Mais à 10 contre 11 ensuite, Marseille a logiquement souffert. Les lignes ont reculé de 30 m, les centres anglais se sont multipliés et l'OM s'est accroché à son point.
Tudor a donné un peu d'air à son équipe par ses changements, ses joueurs ont laissé filer chaque seconde possible sur chaque remise en jeu et chaque coup franc, mais ils ont donc fini par céder sous les coups de boutoir et face à Richarlison.
Dans les toutes dernières secondes, un mouvement Harit-Under aurait pu offrir à l'OM un but mérité. Il n'est pas venu et avec cette défaite, la 14e lors de ses 15 derniers matchs de C1, le passif de l'OM dans la compétition s'alourdit. Mais sur ce qu'ils ont montré à Londres, les Marseillais peuvent vraiment espérer améliorer le bilan.