Exportations de riz : priorité à la sécurité alimentaire nationale

Le ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC) élabore actuellement un nouvel arrêté sur les exportations de riz, a annoncé le ministre de l'Industrie et du Commerce, Vu Huy Hoàng, en répondant, le 18 novembre à Hanoi, aux interpellations des députés dans le cadre de la 6e session de l'Assemblée nationale à Hanoi.

La gestion des exportations de riz constitue l'une des préoccupations majeures des députés d'un pays dont 70% de la population vit de la riziculture.

Ce nouvel arrêté sur les exportations de ce produit a essentiellement pour finalité d'établir un mécanisme de prix d'achat minimum de la production des riziculteurs ainsi que de déterminer la sanction des infractions à la réglementation en vigueur, lesquelles entraînent des pertes aussi bien pour les entreprises que pour les producteurs, a expliqué Vu Huy Hoàng. Les exportations seront placées sous une stricte gestion, a-t-il affirmé. En d'autres termes, les activités de ce segment seront soumises à conditions.

Quant à la décision de suspension provisoire des exportations en 2008, elle est motivée par la garantie de la sécurité alimentaire nationale, compte tenu de ce que la campagne hiver-printemps a été gravement affectée par des vagues de froid prolongées. "C'est l'unique et principale raison", a souligné Vu Huy Hoàng. Et d'assurer que les rumeurs d'une intervention auprès du ministère de l'Association vietnamienne des producteurs de vivres dans son propre intérêt étaient "inexactes".

Réseau de silos à riz dans le delta du Mékong

Le MIC collabore actuellement avec le ministère des Finances dans l'élaboration d'une politique d'assistance à la stabilisation du marché de riz, qui sera soumis au gouvernement pour une application dès l'année prochaine, a annoncé M. Hoàng. Toujours selon ce dernier, les ministères et services compétents discuteront avec les compagnies générales concernées de la création en décembre prochain d'un Fonds d'achat de riz des producteurs afin de leur assurer un revenu stable. Le gouvernement a par ailleurs demandé d'accélérer la construction d'un réseau de silos à riz dans le delta du Mékong, le premier grenier à riz du pays, a insisté Vu Huy Hoàng (voir encadré).

Le pays compte actuellement 250 entreprises spécialisées dans le commerce et l' exportation de riz. De fait, la majorité des opérations sont réalisées par 11 grandes entreprises, lesquelles représentent 70% des exportations de riz nationales en volume. Cette année, ces exportations pourraient atteindre 6,2 millions de tonnes, soit une croissance de 30% sur 2008. Plus de 53% du volume total est vendu en Asie et plus de 30% en Afrique.

Pour le député Danh Ut (de Kiên Giang, Sud), la chute du prix du riz exportable résulte d'une participation trop importante des entreprises exportatrices. Malgré la hausse du volume exporté, le chiffre d'affaires a en revanche diminué. Vu Huy Hoàng a toutefois rappelé que les exportations "dépendent aussi de facteurs extérieurs", à commencer par les marchés étrangers, et que par ailleurs la participation massive des entreprises exportatrices "n'a pas que des défauts puisqu'elles achètent l'intégralité de la production des riziculteurs". Les députés ont alors souligné que ces établissements devaient acheter le riz à un prix permettant aux producteurs de bénéficier d'une marge de 30%.

Thuy Tiên/CVN

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