Réguler de façon optimale les exportations de riz

Des experts, hommes d'affaires... se sont réunis récemment à Hô Chi Minh-Ville afin de donner leurs avis sur l'élaboration d'un projet d'arrêté du gouvernement concernant la commercialisation et les exportations de riz.

Placés sous l'égide du vice-Premier ministre Hoàng Trung Hai, les conférenciers ont discuté de l'élaboration dudit projet d'arrêté visant à garantir non seulement la sécurité alimentaire mais aussi le développement durable de l'agriculture et une meilleure coopération entre producteurs, consommateurs et exportateurs dans l'intérêt commun. Malgré les impacts de la crise économique mondiale, l'objectif en termes de volume du riz exporté et de chiffre d'affaires fixé pour la période 2008-2009 a été atteint.

Pour une meilleure coopération tripartite

D'après le vice-ministre de l'Industrie et du Commerce, Nguyên Thành Biên, bien qu'il crée des conditions favorables aux entreprises exportatrices, le mécanisme actuel de régulation des exportations de riz présente des lacunes, notamment au moment où les cours du marché national et mondial ont connu de fortes fluctuations. Environ deux centaines d'entreprises de ce type prenant une part active à l'accélération de l'écoulement de riz sur le marché international sont aujourd'hui recensées dans l'ensemble du pays. Un problème se pose : les entrepôts de plusieurs compagnies ne répondent pas aux normes internationales et certains établissements ne font que des achats de paddy après avoir signé des contrats d'exportation. Cela entraîne des fluctuations du prix du paddy sur le marché domestique.

Face à cette situation, bon nombre d'experts ont jugé nécessaire d'élaborer une nouvelle réglementation engageant la responsabilité des entreprises chargées des achats de riz, déterminant les prix d'achat de base ainsi que la réorganisation des grandes entreprises exportatrices (11 établissements représentant 69% des exportations nationales de riz).

De plus, selon l'agronome Vo Tong Xuân, la régulation des exportations de ce produit stratégique doit se baser sur 3 facteurs majeurs. À savoir : qualité du riz exportable, garantie de l'intérêt des riziculteurs et de la sécurité vivrière. D'ajouter que les entreprises exportatrices doivent disposer d'une chaîne d'entrepôts et des équipements de traitement des produits adaptés afin de faire valoir le label du riz vietnamien.

Quant au directeur de la Compagnie d'import-export de produits vivriers d'An Giang, Pham Van Bay, il est nécessaire de "standardiser les grandes entreprises exportatrices et d'interdire les ventes de riz à un prix inférieur au prix plancher, ce qui exerce ainsi des impacts négatifs sur les négociations avec des partenaires étrangers". Partageant ce point de vue, Vo Hông Dung, représentant de la Chambre d'Industrie et de Commerce du Vietnam (VCCI), a estimé que ceci devrait aller de pair avec la prise de mesures de sanction pour toutes les infractions nuisant à l'intérêt du pays et à celui des riziculteurs.

Selon le vice-Premier ministre Hoàng Trung Hai, la légalisation de la régulation des exportations de riz devra garantir l'intérêt tripartite (économie nationale, entreprise, paysan) et faire en sorte d'améliorer la coopération entre agriculteurs, hommes d'affaires et consommateurs, tout en tenant compte des engagements du Vietnam envers l'Organisation mondiale du commerce et des accords de coopération bilatérale, multilatérale et régionale dans ce domaine.

Hà Anh/CVN

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