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Les patients auront désormais leur mot à dire dans le cadre de l'évaluation des médicaments et des dispositifs médicaux, selon la Haute autorité de santé |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La participation des patients doit se faire par l'intermédiaire d'associations, précise la HAS, qui est chargée d'évaluer l'intérêt des médicaments et des dispositifs médicaux en vue de leur remboursement par l'Assurance maladie et de la fixation de leur prix par le Comité économique des produits de santé (Ceps).
Cette participation des usagers, à l'instar de ce qui se fait dans d'autres pays, permettra d'intégrer dans l'évaluation leur "savoir spécifique" (vécu de la maladie, des traitements...), note la HAS, qui a mis en ligne des guides à l'attention des associations de patients et d'usagers.
L'expérimentation lancée par la HAS "concerne l'ensemble des médicaments et dispositifs médicaux pour lesquels une procédure" d'évaluation complète est planifiée, c'est-à-dire les nouveaux médicaments, ceux déjà pris en charge et qui obtiennent une nouvelle indication ou ceux que la HAS réévalue périodiquement".
À cela, s'ajoutent les dispositifs médicaux avec un nom de marque, "qui présentent un caractère innovant ou qui peuvent avoir un impact sur les dépenses de santé".
À partir du 21 novembre, une liste des produits pour lesquels la contribution des associations est attendue sera publiée sur le site de la HAS ("sous réserve de l'accord des industriels concernés"). Une liste mise à jour chaque semaine.
Les associations auront 30 jours pour faire parvenir leurs contributions qui seront transmises aux experts des commissions responsables des évaluations au sein de la HAS. Un premier bilan de cette expérimentation sera réalisé au bout de 6 mois de fonctionnement, indique la HAS.
Le terme de "dispositif médical" (DM) regroupe un nombre très important de produits de nature et de destination variées : pansements, lunettes correctrices, préservatifs, thermomètres, stimulateurs cardiaques ou prothèses implantables (articulaires, mammaires...), pompes à insuline, appareils d'automesure de la tension ou de la concentration du sucre dans le sang (glucomètre), etc. Tous ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale.