Euro féminin : les Lionnes anglaises sont lâchées

Les "Lionesses" (Lionnes) anglaises ont réussi le lancement de "leur" Euro avec une victoire étriquée mais précieuse contre une Autriche valeureuse (1-0), mercredi 6 juillet à Old Trafford, devant 68.871 personnes, un record pour un match de Championnat d'Europe féminin.

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Les Anglaises Leah Williamson (gauche), Georgia Stanway (centre) et Rachel Daly (droite) à la fin du match d'ouverture de l'Euro féminin de football contre l'Autriche, le 6 juillet à Manchester.
Les Anglaises Leah Williamson (gauche), Georgia Stanway (centre) et Rachel Daly (droite) à la fin du match d'ouverture de l'Euro féminin de football contre l'Autriche, le 6 juillet à Manchester.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après des jours d'attente fiévreuse, le public du stade de Manchester United a réservé un accueil très chaleureux à celles qu'ils espèrent voir venger l'honneur anglais, un an après la défaite en finale des hommes, aux tirs au but contre l'Italie.

Dès leur arrivée sur la pelouse pour l'échauffement, un brouhaha indescriptible s'est élevé de tribunes pourtant encore peu garnies et le God Save the Queen a été chanté avec la ferveur des grands moments de sport.

C'était "incroyable de jouer ici, à Old Trafford, devant 68.000 personnes avec beaucoup de bruit pour nous soutenir. J'espère que ça continuera", a déclaré la coach des Anglaises, Sarina Wiegman après le match.

Les premières minutes ont pourtant été un peu hésitantes, dues à la fois à une nervosité bien compréhensible, qui a entraîné un déchet inhabituel chez les Anglaises, et à la belle intensité mise par les Autrichiennes.

"Je suis très fière de notre prestation, mais on repart les mains vides et un peu amères, parce qu'on a (...) eu quelques occasions", a regretté leur coach, Irène Fuhrmann.

Le jeu des Lionesses, avec des belles sorties de balles, la recherche de décalage sur les côtés mais aussi une prise de risques individuels en un-contre-un, a tout de même fini par se mettre en place.

Les attaquantes Lauren Hemp et Beth Mead ont été un poison pour la défense autrichienne par leur capacité à déborder ou à rentrer vers l'intérieur.

C'est d'ailleurs à Mead qu'est revenu l'honneur de délivrer Old Trafford.

Manque de réalisme à corriger

Bien partie dans le dos de la défense, elle a été trouvée par Fran Kirby et elle a lobé la gardienne autrichienne, la "goal line" confirmant que le sauvetage désespéré de Carina Wenninger était intervenu trop tard (1-0, 17e).

Ce but a achevé de libérer les Lionesses qui n'auraient jamais dû atteindre la pause avec un but d'avance seulement.

Ellen White a, par exemple, raté le cadre par deux fois sur des têtes tout à fait dans ses cordes (27e, 44e), alors que Hemp a vu sa reprise déviée par la gardienne autrichienne Manuela Zinsberger, d'un arrêt de handballeuse juste avant la mi-temps.

Alessia Russo, maladroite de près (71e), Chloe Kelly trop individualiste après un rush depuis le milieu de terrain (76e) ont aussi laissé l'Angleterre à portée et sans une superbe parade de Mary Earps (78e), la soirée aurait pu virer à la désillusion.

"On s'est parfois un peu précipitées dans le dernier tiers du terrain. On s'est créé beaucoup d'occasions, mais on a pêché dans le dernier geste ou dans la prise de décision, parce exemple de tirer ou pas", a regretté Wiegman.

Un défaut qu'elle voudra corriger à tout prix si ses joueuses veulent répondre aux attentes placées en elle.

La Néerlandaise de 52 ans, qui avait mené les Pays-Bas au sacre chez eux en 2017, ne visera rien d'autre que la victoire finale, le 31 juillet à Wembley, alors que l'Angleterre a été stoppée en demi-finales lors des deux derniers Mondiaux et au dernier Euro.

Un Euro prometteur et indécis

Les Lionesses sont d'ailleurs invaincues depuis l'arrivée de Wiegman, soit 15 matches désormais, en ayant battu l'Allemagne (3-1), lauréate de huit des douze Euros précédents, et, tout récemment, les Pays-Bas (5-1).

Mais ces 13e Championnats d'Europe féminin des nations s'annoncent prometteurs et indécis.

Le groupe B, qui désignera l'adversaire des Anglaises si elles se hissent jusqu'en quarts, sera particulièrement relevé avec l'Allemagne, l'Espagne - même privée de sa star Alexia Putellas, victime d'une rupture des ligaments croisés - et le Danemark, finaliste en 2017.

De même, la Norvège, qui est dans le groupe de l'Angleterre, reste une vraie menace, surtout avec le retour d'Ada Hegerberg, alors que la Suède et les tenantes du titre néerlandaises, qui s'affronteront dans le groupe C, ou la France (groupe D), peuvent battre n'importe qui.

Les joueuses de Corinne Diacre doivent leur tournoi dimanche contre l'Italie (21h00).

Autant d'adversaires que les Lionesses devront terrasser si elles veulent être au rendez-vous de la finale, le 31 juillet, où un nouveau record devrait tomber avec les 87.000 places que compte Wembley.

AFP/VNA/CVN

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