>>L1: le PSG tient sa première recrue avec Vitinha, en attendant Galtier
>>L1 : à une semaine de la reprise, le PSG sur des fondations mouvantes
>>Galtier se rapproche du PSG selon des médias, le club ne confirme pas
Le nouvel entraîneur du PSG Christophe Galtier pose avec le président du club Nasser Al-Khelaïfi, le 5 juillet au Parc des Princes. |
Après des semaines de négociations ayant abouti au départ de l'Argentin Mauricio Pochettino, annoncé laconiquement mardi 5 juillet, Paris tient enfin le technicien de sa nouvelle ère, un Français de 55 ans engagé pour deux saisons et présenté en grande pompe mardi après-midi 5 juillet au Parc des Princes, devant un auditorium quasi comble.
Le nouveau pilote du navire parisien, champion de France surprise en 2021 à la tête de Lille, a soigné son entrée, avouant qu'il comprenait "les gens sceptiques" quant à son inexpérience des joutes européennes, mais assurant aussi qu'il saura "imposer" sa poigne à un vestiaire cinq étoiles.
"Je mesure très précisément la responsabilité qui m'est donnée. Je m'y suis préparé", a insisté celui qui vient de vivre une saison mitigée à la tête de l'OGC Nice (finale de Coupe de France, 5e place en Ligue 1) et n'a jamais gagné le moindre match en Ligue des champions, pour six rencontres disputées seulement. "Si j'ai accepté ces responsabilités, c'est que j'en suis capable."
Il aura donc fallu un mois et demi, après l'annonce fracassante de la prolongation de la superstar Kylian Mbappé, pour que le club de Qatar Sport Investment (QSI) boucle le remaniement quasi complet de son organigramme, avec Luis Campos comme directeur sportif et Galtier comme entraîneur, une doublette performante lorsqu'elle a fonctionné de concert au sein du Losc.
"L'option No1"
L'ex-entraîneur de Saint-Étienne doit surtout symboliser la "fin des paillettes" et le retour à la "réalité" promis par le président parisien Nasser Al-Khelaïfi. "On veut commencer quelque chose de nouveau (...) L'objectif sera de mieux jouer, de travailler plus, de jouer ensemble, d'être une équipe. Il sait comment faire ça", a affirmé "NAK" mardi 5 juillet, martelant que Galtier "était l'option No1 depuis le premier jour", malgré les insistantes rumeurs autour d'une arrivée possible de Zinédine Zidane.
Le dirigeant qatarien peut se satisfaire de pouvoir, enfin, poser aux côtés du nouvel entraîneur devant les photographes, car les négociations ont été âpres. Il a d'abord fallu trouver un accord financier avec le club niçois, peu enclin à laisser partir libre son entraîneur. Puis négocier le départ de Pochettino et de son staff, à qui il restait un an de contrat, après 18 mois dans la capitale.
Christophe Galtier, nouvel entraîneur du PSG. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quelques heures après l'intronisation de Galtier, le technicien argentin, désormais ex-entraîneur du PSG, s'est fendu d'un message sur son compte Instagram, en guise d'adieu, en souhaitant "le meilleur" au club parisien et "en remerciant" personnellement Nasser Al-Khelaïfi.
Galtier, qui devient le troisième Français de l'ère qatarienne après Antoine Kombouaré, rapidement débarqué en 2011, et Laurent Blanc (2014-2016), a déjà posé les jalons de son mandat.
"Aucun compromis"
Galtier a promis qu'il s'adapterait "à l'effectif à (sa) disposition" mais il n'y aura "aucun compromis". "Respect, exigence, travail" seront les maîtres-mots, "il n'y aura aucun joueur au-dessus de l'équipe" et "si malheureusement des joueurs sortent de ce cadre, ils seront écartés", a-t-il asséné sans détour.
Sa présentation à la presse tout juste terminée, Galtier a rallié le Camp des Loges pour y diriger la première séance d'entraînement collective du club parisien. Sous le soleil et les yeux d'Al-Khelaïfi et de Campos, le technicien français a animé des ateliers avec ballon auxquels ont pris part Leo Messi, Neymar et Sergio Ramos, qui avaient tous préalablement participé à des tests physiques, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux du club.
Natif de Marseille, Galtier, après avoir assuré qu'il avait "mis de côté (ses) origines" et son passé de joueur de l'OM, a par ailleurs confirmé qu'aucun joueur ne serait recruté sans son accord, concédant aussi que l'effectif devait "être réduit", sans donner, néanmoins, les noms de ses indésirables. "On ne peut pas avoir dans le vestiaire des joueurs qui ne jouent pas, car quand on ne joue pas on est malheureux", a-t-il dit.
Réputé bon meneur d'hommes, adepte des solides défenses et des contre-attaques rapides, "Galette" sait aussi qu'à Paris, "vous devez bien jouer" : "il y aura une approche différente sur le jeu" par rapport à ses anciens clubs, a-t-il assuré, tout en annonçant qu'il penchait pour un schéma tactique avec trois défenseurs centraux.
Quid du trio d'attaque, composé de Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé ? L'Argentin aura rapidement l'occasion d'évoquer son positionnement avec son nouveau coach car il a anticipé son retour mardi dans la capitale. Le Brésilien, à l'avenir incertain, a la bénédiction de Galtier qui "souhaite que Neymar reste" au club. Quant au champion du monde français, il est "l'un des meilleurs du monde" mais "on ne va pas lui donner tout le poids du résultat, lui rajouter de la pression", a évacué le nouvel entraîneur. La pression, désormais, elle est dans le camp de Galtier.
AFP/VNA/CVN