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L'Italien Jannik Sinner à terre après une chute lors de son quart de finale de Wimbledon perdu contre le Serbe Novak Djokovic le 5 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a eu deux matches : dans les deux premiers sets, il a été meilleur. J'ai pris une pause pour aller aux toilettes à la fin du deuxième set et j'en ai profité pour me parler dans le miroir pour me remonter le moral", a expliqué Djokovic qui a refait un handicap de deux sets avant d'écarter l'Italien Jannik Sinner (13e) 5-7, 2-6, 6-3, 6-2, 6-2.
"Au retour, j'ai eu la chance de faire le break rapidement dans le troisième set, ça m'a redonné confiance et j'ai senti que lui avait commencé à douter", a poursuivi le No3 mondial. "Il n'avait rien à perdre au début du match et beaucoup à perdre après les deux premiers sets. Et moi, je l'ai ressenti", a expliqué Djokovic qui a ainsi aligné une 26e victoire d'affilée à Wimbledon, où il n'a plus perdu depuis son abandon en quarts de finale en 2017.
D'où une certaine confiance, même quand les choses ne vont pas forcément dans le bon sens. "Je me crois toujours capable de remonter deux sets de retard. C'est peut-être l'expérience, la pause toilettes, ou une combinaison des deux...", a-t-il plaisanté.
Sa victoire contre Sinner qui, à 20 ans, jouait son deuxième Wimbledon après une élimination au premier tour l'an dernier, est la 84e de Djokovic dans le Majeur londonien. Il égale ainsi Jimmy Connors à la deuxième place des joueurs y ayant remporté le plus de victoires, derrière Roger Federer (105).
Sur l'adrénaline
L'homme aux vingt trophées du Grand Chelem (qui n'a pu jouer l'Open d'Australie en janvier pour avoir refusé le vaccin anti-COVID et qui risque de manquer l'US Open fin août pour la même raison) tentera de se hisser pour la 8e fois en finale du Majeur sur gazon où il brigue un septième titre, vendredi face au Britannique Cameron Norrie (12e), vainqueur du Belge David Goffin (58e) 3-6, 7-5, 2-6, 6-3, 7-5.
"À la fin, il ne me restait plus que l'adrénaline pour faire bouger les jambes et mettre la balle dans le court. C'est bon de m'en être sorti", a reconnu Norrie qui est, à 26 ans, le premier Britannique à entrer dans le dernier carré du Majeur londonien depuis Andy Murray en 2016, lorsqu'il avait remporté le tournoi pour la deuxième fois.
La Tunisienne Ons Jabeur après sa victoire sur la Tchèque Marie Bouzkova en quart de finale de Wimbledon le 5 juillet |
Dans le tableau féminin, la première demi-finale opposera jeudi 7 juillet la Tunisienne Ons Jabeur, No2 et attendue à ce stade, à la grande surprise du tournoi, l'Allemande Tatjana Maria, mère de famille de 34 ans, classée 103e mondiale.
Jabeur avait déjà atteint les quarts à Wimbledon l'an dernier. Cette année, elle arrivait invaincue sur gazon après son titre à Berlin et avait passé les quatre premiers tours en moins de cinq heures au total, sans céder le moindre set.
Partenaires de barbecue
Mais mardi 5 juillet face à la Tchèque Marie Bouzkova, la Tunisienne de 27 ans a mis 1h47 pour remonter un set et s'imposer 3-6, 6-1, 6-1, devenant ainsi la première joueuse du continent africain à se hisser en demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem depuis la Sud-Africaine Amanda Coetzer en 1997.
"Je suis contente de m'être réveillée dans le deuxième set puis d'avoir très bien joué dans le troisième", a commenté Jabeur qui était déjà la première joueuse arabe à avoir atteint les quarts d'un Majeur, en 2020 à l'Open d'Australie. Facéties de l'histoire, elle affrontera une joueuse qui, théoriquement, n'aurait pas dû être là et qui, pratiquement, est une "grande amie".
"Tatjana, je l'aime, c'est une grande amie, ma partenaire de barbecue !", a lancé Jabeur, admirative du parcours de Maria. Car celle-ci, encore classée au-delà de la 250e place mondiale en mars dernier, a sauvé deux balles de match en 8es de finale et a dû renverser un quart mal embarqué face à sa jeune compatriote de 22 ans Jule Niemeier (97e) pour s'imposer 4-6, 6-2, 7-5.
"J'ai la chair de poule... C'est un rêve de vivre ça avec ma famille, mes deux petites filles. Il y a moins d'un an, j'accouchais... C'est fou !", a commenté Maria avant de quitter le Court No1.
AFP/VNA/CVN