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Manifestation le 29 novembre 2014 à Ferguson (Missouri) devant le mémorial érigé pour Michael Brown, tué en août par un policier. Photo : AFP/VNA/CVN |
Darren Wilson, 28 ans, qui a tué début août le jeune Michael Brown, 18 ans, à Ferguson (Missouri), déclenchant de violentes manifestations à travers le pays, a quitté la police, a affirmé samedi 29 novembre le journal St. Louis Post-Dispatch.
Le policier de Ferguson a adressé une lettre à la police affirmant qu'il démissionnait en raison de problèmes de sécurité, selon le texte publié par le journal local.
"J'espérais continuer à travailler dans la police mais la sécurité des autres officiers de police et de l'ensemble de la communauté revêtent une très grande importance pour moi", a ajouté Darren Wilson dans sa lettre.
"On m'a dit que si je continuais à exercer mon métier, je ferais courir des risques aux habitants et aux officiers de police de Ferguson, une éventualité que je me devais d'empêcher", a encore indiqué le policier.
L'avocat de Darren Wilson, Neil Bruntrager, avait annoncé mercredi 26 novembre que son client allait démissionner des forces de police et qu'il ne retravaillerait plus jamais en tant qu'officier de police.
À l'appel de la puissante organisation de défense des personnes de couleur (NAACP), des dizaines de manifestants convergeaient et une soixantaine de motos faisaient vrombir leurs moteurs dans la rue de Ferguson où le jeune Michael Brown, qui n'était pas armé, a été abattu d'au moins six balles par Darren Wilson.
Ce devait être le point de départ d'une marche de 192 kilomètres qui espère rallier des milliers de personnes entre cette banlieue de St Louis et Jefferson City, la capitale du Missouri.
Les manifestants réclament le renvoi du chef de la police de Ferguson et une réforme de fond des services de la police au niveau national, dont ils dénonce les contrôles au faciès.
Réforme du système
"Nous nous battrons jusqu'à ce qu'on crève de froid puis nous nous battrons sur la glace", a déclaré le président du NAACP William Brooks lors d'une cérémonie religieuse à St Louis, avant de rejoindre le point de ralliement.
"Ce que nous recherchons ici c'est la justice pour une famille en deuil ainsi qu'une réforme fondamentale du système s'agissant de la surveillance, pour une communauté blessée", a expliqué M. Brooks aux journalistes.
Plusieurs villes des États-Unis ont été le théâtre de manifestations qui ont parfois dégénéré en émeutes depuis l'annonce lundi de la décision, par un grand jury populaire, de ne pas lancer de poursuites judiciaires à l'encontre du policier responsable de la mort de Michael Brown, le 9 août.
Le mouvement de protestation intervient aussi alors qu'un enfant noir a été tué par un policier le week-end dernier à Cleveland (Ohio, Nord) alors qu'il jouait avec une arme factice.
"Quand un enfant de 12 ans est tué avec un jouet entre les mains, il y a quelque chose de fondamentalement injuste", a ajouté M. Brooks.
"Ce n'est pas quelque chose qu'on peut simplement écrire à la craie comme une exception tragique. C'est vraiment le signe que quelque chose va mal dans le système", a-t-il souligné, annonçant une marche calme et non-violente.
D'autres manifestations étaient prévues samedi 29 novembre dans la région de St Louis.
AFP/VNA/CVN