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Orion, un hippopotame du zoo de Medellin en Colombie, issu de l'ancien ranch de Pablo Escobar, le 27 janvier 2010. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les imposants mammifères ont été opérés afin de "contrôler et prévenir la reproduction de cette espèce envahissante", a expliqué l'Institut public Cornare, basé dans la région d'Antioquia (Nord-Ouest), ancien fief du chef du cartel de Medellin.
L'excentrique baron de la drogue, abattu en cavale par la police en 1993, s'était constitué un zoo personnel dans son ranch, connu sous le nom de Hacienda Napoles, dans la localité de Puerto Triunfo, avec des bêtes importées du monde entier, dont deux hippopotames, un mâle et une femelle.
Alors que les autres animaux ont été remis à des zoos en Colombie, la reproduction des hippopotames laissés en liberté avait provoqué des dégâts dans la région, conduisant les autorités à réagir.
Les deux spécimens qui ont été opérés s'étaient échappés de Hacienda Napoles, se réfugiant dans un autre ranch dont le propriétaire les avaient baptisés Joaco et Matildo. Leur future destination reste encore à décider.
Leur stérilisation vise à "protéger l'espèce et l'empêcher de continuer à se reproduire tant pour les dégâts dans les environs que pour le coût que cela représente", a souligné Carlos Zuluaga, directeur de Cornare.
L'ancien ranch d'Escobar, ouvert à la visite du public, abrite 31 hippopotames, nécessitant 300 kilos de nourriture quotidienne, population à laquelle s'ajoutent Joaco et Matildo, ainsi qu'au moins trois autres, évanouis dans la nature.
Plusieurs réserves et zoos étrangers ont déjà proposé dans le passé de recueillir les hippopotames d'Escobar, qui furent en 2009 l'objet d'un scandale national, lors d'une chasse organisée avec des soldats colombiens.
AFP/VNA/CVN