>>La Banque centrale américaine en place pour la dernière hausse des taux de l'année
Jerome Powell, nouveau président de la Fed. |
Jerome Powell a été confirmé par un vote de 85 voix pour et 12 voix contre. M. Powell était déjà, en tant que gouverneur, membre du directoire de la Réserve fédérale depuis cinq ans.
Cet ancien juriste perçu comme un républicain modéré capable de consensus succède à la démocrate Janet Yellen, devenant ainsi le 16e président de la puissante banque centrale, une institution un peu plus que centenaire.
Âgé de 64 ans, il doit prendre ses fonctions à la fin le 3 février du mandat de Mme Yellen, 71 ans et première femme à tenir les rênes de la Fed. En tant que participant au Comité de politique monétaire (FOMC) depuis cinq ans, M. Powell a toujours voté dans la direction donnée par Mme Yellen, notamment sur la sortie de la politique d'assouplissement monétaire quantitatif (QE) initiée après la crise financière et sur la remontée progressive des taux d'intérêt.
"Il est temps de normaliser" progressivement les taux d'intérêt, avait-il indiqué lors de son audition de confirmation fin novembre. Ses positions ne font toutefois pas l'unanimité, comme le montre le vote du Sénat mardi 24 janvier. Même si de nombreux démocrates ont voté pour lui, quelques républicains ont voté contre, notamment le sénateur de Floride et ancien candidat à la présidentielle de 2016 Marco Rubio et le libertaire Ron Paul.
Du côté des démocrates opposés à sa nomination figure la sénatrice Elizabeth Warren, bête noire de Wall Street. En novembre, elle s'était notamment inquiétée de l'intention de M. Powell d'assouplir la régulation financière.
"Je crains beaucoup que la Fed ne réduise les réglementations imposées après la crise financière sous le leadership de M. Powell", avait-elle indiqué. M. Powell avait assuré qu'il n'y avait plus de banque "trop importante pour faire faillite" après les efforts de la loi Dodd-Frank qui a imposé des normes de capitaux, de liquidités et des tests de résistance.
Il s'était aussi dit prêt à "ajuster" cette réglementation financière alors que l'administration Trump a fait de l'élagage de la loi Dodd-Frank un de ses chevaux de bataille.
AFP/VNA/CVN