États-Unis - Iran : le Yémen s'invite aux négociations sur le nucléaire

Le secrétaire d’État américain John Kerry a rencontré, lundi 27 avril à New York, son homologue iranien Mohammad Javad Zarif en vue d’un accord fin juin sur le programme nucléaire de Téhéran, mais les ministres devaient également parler du conflit au Yémen.

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Cette nouvelle entrevue entre les deux hommes, la première depuis la conclusion le 2 avril à Lausanne d’un accord-cadre entre l’Iran et les grandes puissances, s’est déroulée en marge de la conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire aux Nations unies. Les 190 pays signataires du TNP, entré en vigueur en 1970, vont tenter jusqu’au 22 mai de relancer le désarmement nucléaire.

Le secrétaire d'État américain John Kerry (gauche) et le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif, le 27 avril aux Nations unies à New York.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) souhaite obtenir une réduction draconienne des capacités nucléaires iraniennes pour garantir que Téhéran n’obtiendra jamais l’arme atomique en échange d’une levée des sanctions internationales qui brident son économie. Nombre de questions épineuses, comme le rythme de levée des sanctions et le mécanisme qui permettrait de les remettre en place en cas de non respect de ses obligations par l’Iran, restent à résoudre.

Un accord final doit être bouclé en principe au 30 juin.

Depuis qu’ont repris à l’automne 2013 ces tractations sur le nucléaire iranien, Washington assure que les discussions portent principalement sur ce dossier. Les diplomates américains reconnaissent toutefois régulièrement que les États-Unis et l’Iran -- qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 35 ans -- parlent aussi de la lutte contre le groupe Etat islamique et plus récemment du Yémen.

Avant de voir M. Zarif, M. Kerry s’était dit convaincu que «le Yémen serait évoqué puisque l’Iran est évidemment un soutien des Houtis», des rebelles chiites.

Le ministre américain avait ajouté qu’il allait exhorter son interlocuteur iranien à aider à mettre fin aux violences au Yémen, avertissant que l’avenir du pays ne devait pas être décidé par «des parties extérieures et des intermédiaires».

La coalition arabe au Yémen menée par l’Arabie saoudite a affiché lundi 27 avril sa détermination à allier pression militaire et action politique pour rétablir l’autorité «légitime» dans le pays en guerre, où les raids aériens visent toujours les Houthis soutenus par l’Iran chiite.

Dans la crise yéménite, Washington s’est rangé du côté des puissances sunnites du Golfe en leur apportant un soutien militaire logistique et en termes de renseignements.

AFP/VNA/CVN

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