Séisme au Népal : défis logistiques pour l'aide internationale

Les organisations humanitaires internationales et les différents gouvernements intensifiaient dimanche 26 avril leur assistance pour secourir le Népal dévasté par un séisme destructeur, mais leurs efforts étaient entravés par la rupture des communications et d'important dégâts matériels.

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Alors que le bilan provisoire du violent séisme de magnitude 7,9 qui a ébranlé le Népal samedi 25 avril au matin est actuellement de plus 2.000 morts, les États-Unis, comme de nombreux pays européens et asiatiques, ont dépêché sur place des équipes d'urgence.

Une personne blessée sur l'Everest par l'avalanche provoquée par le séisme est transportée dans un hélicoptère le 26 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce bilan provisoire du tremblement de terre - le plus meurtrier depuis 80 ans dans ce pays himalayen - devrait s'alourdir dans les prochaines heures.

Il est urgent de prêter main forte à ceux qui tentent de dégager des survivants des décombres, à Katmandou, la capitale dévastée, comme dans les régions rurales coupées du monde par des routes impraticables et des réseaux téléphoniques en panne.

"Les routes ont été endommagées ou bloquées par des coulées de boue. Les communications sont rompues, ce qui nous empêche d'entrer en contact avec les branches locales de la Croix-Rouge et d'obtenir des informations crédibles", a souligné Jagan Chapagain, directeur pour l'Asie-Pacifique de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

La FICR est extrêmement inquiète pour les villages ruraux situés près de l'épicentre du séisme de magnitude 7,8, à environ 80 kilomètres de Katmandou. "Nous anticipons des pertes en vies humaines et des destructions considérables", a-t-il averti.

Les autres ONG internationales n'étaient guère mieux loties quant aux possibilités d'évaluation des dégâts. Mais elles craignaient aussi que la catastrophe ne soit d'une ampleur désastreuse.

"Nous avons vu des scènes terribles de destruction, des hôpitaux qui ont été évacués et des patients soignés dehors à même le sol, des maisons et des immeubles démolis, des routes avec des crevasses béantes", a raconté Eleanor Trinchera, coordinatrice pour Caritas Australia.

"Besoins urgents"

Les survivants ont passé la nuit dehors, malgré le froid, de peur d'être écrasés dans les bâtiments ébranlés par la principale secousse et ses répliques.

Des centaines de structures, dont des immeubles entiers de bureaux, se sont écroulés. Le choc a provoqué l'effondrement de la tour historique de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale.

Des neuf étages de cette tour blanche surmontée d'un minaret de bronze, datant du XIXe siècle, ne restaient que des ruines.

Parallèlement, la neige a nui dans un premier temps aux efforts des secouristes pour venir en aide aux alpinistes ayant survécu à la puissante avalanche déclenchée par le séisme sur le mont Everest. Dix-sept personnes ont trouvé la mort sur le sommet himalayen mais les hélicoptères ont pu commencer à atterrir dimanche 26 avril sur le camp de base.

Les États-Unis ont annoncé l'envoi d'équipes de secours et le déblocage d'une première enveloppe d'un million de dollars.

"Du fond du coeur, nous adressons notre sympathie aux peuples du Népal et des régions touchées par cette tragédie", a dit le secrétaire d'État américain John Kerry.

L'Inde voisine, où 47 personnes ont été tuées par le tremblement de terre, a envoyé deux avions de transport militaires.

Dans toute la région - Sri Lanka, Pakistan, Japon - ainsi qu'en Nouvelle-Zélande et en Australie, les autorités ont proposé leur aide.

La Chine a annoncé l'envoi d'une équipe de 62 secouristes aidés de chiens, selon l'agence officielle Chine Nouvelle. La presse officielle chinoise a rapporté que 17 personnes avaient été tuées par le séisme au Tibet.

Le gouvernement de Singapour a mentionné l'envoi d'une équipe de 55 secouristes.

L'Australie, elle, a débloqué 5 millions d'AUD d'assistance (3,5 millions d'euros) tandis que la Nouvelle-Zélande a offert un million de NZ$ (700.000 euros).

L'Union européenne a indiqué que ses experts étaient en train de se rendre dans les zones touchées. "Le nombre de victimes et l'étendue des dégâts sont toujours inconnus mais devraient être élevés, aussi bien en termes de pertes humaines que de patrimoine culturel" du pays, a déclaré l'UE dans un communiqué.

Berlin, Londres et Madrid ont aussi promis leur aide, la Norvège annonçant pour sa part le déblocage de 3,5 millions d'euros.

Le Premier ministre britannique David Cameron a évoqué une "nouvelle choquante". Londres, qui a envoyé sur place une équipe d'humanitaires, "fera tout ce qui est en son pouvoir pour aider ceux qui sont pris au piège".

Israël a annoncé l'envoi d'une délégation, dont des médecins et des personnels de santé.

L'association Christian Aid a lancé un appel aux donations.

"Il est clair qu'il y a des besoins urgents en abris provisoires, nourriture, eau potable, vêtements chauds, couvertures et kits d'hygiène", a-t-elle expliqué dans un communiqué.

AFP/VNA/CVN

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