Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble (gauche), et le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, le 19 juin à Berlin. |
"Davantage peut être fait tant aux États-Unis qu'en Europe pour renforcer la croissance et la création d'emplois, particulièrement en matière d'efforts pour stimuler les investissements publics et privés", a déclaré Jacob Lew, de passage à Berlin, après s'être rendu en Israël, en Arabie Saoudite et dans les Émirats arabes unis.
De son côté, son homologue allemand, conservateur et grand défenseur de l'orthodoxie budgétaire, a souligné le besoin de "beaucoup plus d'investissements privés", notamment dans les infrastructures.
Les deux ministres ont également indiqué qu'ils "sont d'accord sur l'importance de continuer les négociations pour arriver à un accord" sur le traité de libre-échange entre l'Union européenne et les États-Unis (TTIP), en discussion depuis l'été 2013.
Si les premières visites de Jacob Lew en Allemagne avaient été marquées par des demandes pressantes à l'Allemagne de s'éloigner un peu de son credo de l'assainissement budgétaire pour davantage stimuler la croissance, les deux responsables ont tenu le 19 juin à se montrer sur la même longueur d'onde.
"Nous continuons à penser qu'il y a un problème de demande dans le monde et à croire que les politiques permettant de renforcer la demande seraient utiles, mais nous sommes d'accord sur le besoin d'un équilibre entre démarches à court terme et démarches à long terme", a déclaré M. Lew.
Alors que l'Europe peine à sortir de la crise et à retrouver une croissance permettant de créer des emplois, le débat fait rage entre les tenants d'un assouplissement temporaire de la discipline budgétaire pour donner un coup de fouet à l'économie européenne et ceux qui prônent une poursuite de l'assainissement des finances publiques.
AFP/VNA/CVN