Washington promet d'aider Bagdad face à l'agression jihadiste

Les États-Unis ont promis le 11 juin d'aider l'Irak, y compris militairement, face à une offensive d'ultra-islamistes qui a mis en déroute l'armée formée et équipée par Washington, deux ans et demi après son retrait militaire.


Des familles irakiennes fuient les violences et passent le barrage de Aski kalak à 40 km à l'ouest de Arbil, le 10 juin.   


Devant l'avancée fulgurante des jihadistes sunnites de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui ont pris au moins deux villes et se rapprochent de Bagdad, la diplomatie américaine s'est toutefois défendue d'avoir été prise par surprise. Le département d'État a même affirmé avoir exprimé depuis des mois ses "inquiétudes" à propos de la "menace terroriste" que pose l'EIIL pour toute la région.
En conséquence, Washington "se tient prêt" à venir en aide à Bagdad face à "l'agression" de l'EIIL, a déclaré la porte-parole du ministère, Jennifer Psaki, ajoutant qu'il fallait "s'attendre à une augmentation de l'assistance" américaine pour répondre à une "très grave dégradation de la situation" sur le terrain.
Interrogé sur la nature de cette aide, un diplomate américain a évoqué "davantage d'armements". Face à la résurgence jihadiste, le Pentagone avait rappelé le 10 juin que l'armée américaine continuait de former les forces irakiennes à des missions antiterroristes, notamment depuis le début de l'année en Jordanie voisine.
Washington a également vendu pour 14 milliards de dollars d'équipements militaires à l'armée irakienne. En janvier, les États-Unis ont vendu 24 hélicoptères d'attaque Apache ainsi que des centaines de missiles antichar Hellfire, et les deux premiers des 36 chasseurs-bombardiers F-16 achetés par l'Irak devraient être livrés "à l'automne".
Le 13 mai, le Pentagone a notifié le Congrès du projet de vente de 200 véhicules Humvees équipés de mitrailleuses pour 101 millions de dollars et de 24 avions à hélice d'attaque au sol AT-6 Texan II pour 790 millions de dollars. Le Congrès a jusqu'au 13 juin pour soulever ses objections, faute de quoi le contrat sera conclu.
Mais en aucun cas les États-Unis "n'envisagent" de renvoyer des troupes au sol en Irak, selon Mme Psaki, après le départ le 31 décembre 2011 du dernier soldat américain, au terme d'un très lourd engagement militaire des États-Unis pendant huit ans.

AFP/VNA/CVN

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