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L'Agence a estimé qu'il y avait 70% de probabilités que six à onze tempêtes tropicales se produisent pendant cette saison, qui s'étend du 1er juin au 30 novembre. Trois à six d'entre elles pourraient devenir des ouragans, dont deux au maximum de catégorie 3, 4 ou 5 avec des vents d'au moins 178 km/h.
"Il s'agit de la probabilité la plus élevée que nous vivions une saison sous la normale depuis 1998", a dit la directrice de la NOAA, Kathryn Sullivan lors d'une conférence de presse. Mais, a-t-elle souligné, il y a aussi 20% de probabilités que cette saison des ouragans soit normale et 10% de risques qu'elle soit plus active que la moyenne.
Image satellite fournie par la NASA de l'ouragan Edouard au-dessus de l'Atlantique, le 15 septembre 2014. |
Pendant une saison normale sur la période entre 1981 et 2010 on comptait en moyenne douze tempêtes tropicales par an, dont six atteignent la force d'un ouragan. Parmi celles-ci, trois sont de grande puissance, allant de la catégorie 3 à 5.
"Une saison des ouragans moins forte que la normale ne signifie pas pour autant que nous n'avons rien à craindre: comme nous l'avons vu par le passé, il peut se produire des tempêtes catastrophiques pendant de telles saisons", a également prévenu Kathryn Sullivan.
Elle a rappelé ainsi que la saison peu active de 1992, avec seulement sept tempêtes tropicales au total, avait été lancée par Andrew, qui est devenu un ouragan majeur de force cinq et a dévasté les côtes du sud de la Floride.
"Le principal facteur qui fera que cette saison sera plus calme est l'intensité du courant marin chaud du Pacifique El Nino, qui affecte déjà les vents et la pression atmosphérique et devrait persister jusqu'à fin novembre", a expliqué Gerry Bell, un météorologue du centre de prévision du climat de la NOAA.
Plus précoce
"El Nino pourrait aussi s'intensifier au cours de la saison des ouragans pour exercer sa plus grande influence pendant les mois les plus actifs en été", a-t-il ajouté.
Ce courant crée un phénomène de cisaillement des vents qui désamorce la formation des ouragans. En outre, la NOAA prévoit des températures proches de la normale à la surface de l'océan dans la partie tropicale de l'Atlantique. Des eaux plus chaudes favorisent la formation de tempêtes en alimentant leur énergie, a précisé Gerry Bell.
Les prédictions de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) sont proches de celles annoncées précédemment par d'autres instituts de prévisions publics et privés.
En avril, les services de recherche météorologique de l'Université de l'État du Colorado avaient également fait part d'une saison 2015 plus calme que la moyenne avec sept tempêtes tropicales prévues, dont trois potentiellement deviendront des ouragans. Parmi eux, un pourrait être de grande puissance.
La firme Accuweather anticipe quant à elle huit tempêtes tropicales avec quatre ouragans possible, dont un majeur.
Tous les autres instituts de prévisions comme le Met Office britannique ou le Weather Channel américain prévoient également à différents degrés une saison moins agitée que la normale cette année dans l'Atlantique.
Cette saison des ouragans avait commencé plus tôt cette année avec la tempête subtropicale Ana début mai. De tels phénomènes se produisent tous les quatre à cinq ans selon la NOAA. Celle-ci a noté que Ana avait été la plus précoce depuis avril 2003. Mais ces tempêtes de pré-saison ne sont pas un indicateur de l'intensité de la saison à venir, indique l'Agence.
La NOAA actualisera ses prévisions début août, juste avant le pic de la saison des ouragans dans l'Atlantique.