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Les quatre étudiants chinois de l'université de Beihang à la fin de leur mission spatiale simulée de 200 jours dans le laboratoire lunaire "Yuegong-1". |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quatre élèves de l'université pékinoise de Beihang, spécialisée dans la recherche astronautique, ont vécu dans un module de 160 m2 nommé Yuegong-1 ("Palais lunaire-1"), a indiqué l'agence Chine nouvelle.
Ces volontaires ont habité dans ce laboratoire scellé afin de simuler une longue mission en autonomie, sans apport extérieur. Le but était notamment de tester l'aptitude du corps à vivre dans un espace confiné.
L'expérience "a mis l'organisme et le mental des volontaires à rude épreuve, mais ils ont surmonté le test", a déclaré à Chine nouvelle Liu Hong, le concepteur du module. Trois coupures d'électricité imprévues ont notamment perturbé le séjour des étudiants.
Les déchets humains ont été traités par biofermentation, et des plantes et légumes expérimentaux ont été cultivés grâce à des sous-produits de déchets alimentaires et ménagers.
Deux hommes et deux femmes étaient rentrés dans le laboratoire pour un premier séjour de 60 jours. Ils ont ensuite été remplacés par un autre groupe de quatre personnes, qui y sont restés 200 jours.
Le premier groupe va désormais revenir pour une dernière période de 105 jours, selon Chine nouvelle.
Le "Palais lunaire" dispose de deux modules de culture de végétaux ainsi que d'un espace de vie. Celui-ci mesure 42 mètres carrés et contient quatre zones de sommeil, une salle commune, une salle de bain, une pièce réservée au traitement des déchets et une autre pour l'élevage d'animaux.
La Chine ne prévoit pas d'envoyer d'astronautes sur la Lune avant au moins une décennie. Mais cette expérience de confinement ambitionne de mieux préparer des missions prolongées sur l'astre lunaire.
Pékin investit des milliards d'euros dans ses programmes spatiaux, dirigés par l'armée, pour tenter de rattraper l'Europe et les États-Unis.
En avril 2017, le premier cargo spatial chinois a réussi son arrimage avec le laboratoire de l'espace Tiangong-2. Ce dernier est censé ouvrir la voie au déploiement, prévu en 2022, d'une station spatiale habitée, au moment où la station spatiale internationale (ISS) aura cessé de fonctionner.