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Des personnes se recueillent près de la mosquée où s'est déroulée la tuerie, au Québec, le 1er février 2017 |
Un an après, le Canada reste sous le choc de cette tuerie perpétrée par un étudiant aux idées nationalistes, qui doit être jugé au printemps.
"Je n'oublierai pas les cris, "il y a des morts, il y a des morts!" (...), j'étais criblé de balles, j'ai perdu beaucoup de sang", se rappelle Aymen Derbali qui est aujourd'hui paraplégique après deux mois de coma et un long séjour à l'hôpital.
L'assaillant âgé désormais de 28 ans, Alexandre Bissonnette, compose le numéro d'urgence à 20h11 pour confesser son geste meurtrier. Il attend les forces de l'ordre dans sa voiture, à 20 km à l'est de la mosquée.
Introverti, éduqué, sans histoire particulière, l'étudiant d'une université toute proche du lieu de culte affiche des idées nationalistes sans être affilié à un mouvement. Son procès doit s'ouvrir au début du printemps.
Les six victimes canadiennes étaient binationales : deux Algériens, deux Guinéens, un Marocain et un Tunisien. Épicier, informaticien ou professeur d'université, ils étaient tous intégrés à la vie québécoise.
Un an après, Québec a décidé quatre jours de commémoration pour "ne jamais oublier ce qui s'est passé".
Un rassemblement populaire est prévu lundi 29 janvier pour souligner "la date d'anniversaire d'un crime insensé et incompréhensible", selon le maire de Québec, Régis Labeaume.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui avait condamné cet "attentat terroriste", est attendu pour saluer la mémoire des victimes.