Entre COVID-19 et météo menaçante, Roland-Garros lance son édition automnale

Six mois après l'annonce à la surprise générale de son report, Roland-Garros lance dimanche 27 septembre son édition 2020 exceptionnellement automnale, entre restrictions et contraintes liées au COVID-19 et ciel très menaçant.

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Un joueur pratique des échauffements sur le court Philippe Chatrier le 26 septembre.

L'ouverture du Grand Chelem parisien est l'aboutissement de six mois de rebondissements, depuis sa reprogrammation décidée de manière unilatérale par la Fédération française de tennis (FFT) mi-mars jusqu'à un dernier resserrement de sa jauge de spectateurs à 1.000 par jour au maximum intervenu il y a seulement trois jours.

Entre les deux, Roland-Garros a d'abord ambitionné d'accueillir jusqu'à 20.000 spectateurs quotidiens au début de l'été. Mais la réalité du COVID-19 l'a brutalement rattrapé : face à la recrudescence de l'épidémie en France en septembre, cette jauge s'est réduite comme peau de chagrin en moins de trois semaines, d'abord à 11.500 maximum, puis 5.000, et finalement 1.000 spectateurs par jour. À des années-lumière des quelque 520.000 visiteurs reçus en 2019.

"Ce sont des dizaines de millions (d'euros) qui sont partis en fumée", estime le directeur général adjoint du pôle marketing et développement économique de la FFT Stéphane Morel.

Pour organiser le tournoi malgré tout, Roland-Garros a mis en place un protocole sanitaire strict pour joueurs et joueuses, ainsi que pour leur entourage, réduit en l'occurrence.

Neuf degrés 

Tournoi du Grand chelem de Roland-Garros 2020, les joueurs à suivre en simple messieurs.

Il y a d'abord le couperet répété des tests PCR, les deux premiers en l'espace de 48h à l'arrivée à Paris et les suivants tous les cinq jours. Des dépistages qui ont provoqué des incompréhensions et des critiques avant même le lancement du tournoi, après les résultats positifs d'entraîneurs ou de joueurs affirmant avoir été contaminés auparavant et avoir des anticorps.

Il y a aussi l'obligation stricte de loger dans un des deux hôtels qui leur sont réservés en quasi exclusivité. Plus celle de ne pas en sortir, au risque de se voir retirer son accréditation, sauf pour se rendre au stade - uniquement ses jours de match - et à l'entraînement, ou pour impératif médical.

Après tous ces obstacles franchis tant bien que mal, c'est désormais le ciel parisien qui menace le bon déroulement du tournoi dès ce dimanche 27 septembre. Météo France prévoit pluie, température ressentie de neuf degrés et rafales de vent jusqu'à 60 km/h. Un cocktail redoutable.

"Les conditions sont probablement les plus difficiles que j'ai jamais connues à Roland-Garros", résume Rafael Nadal, sacré douze fois sur la terre battue parisienne. "À neuf degrés, le corps souffre un peu. C'est une situation extrême pour jouer en extérieur", s'inquiète-t-il.

Enfin un toit 

La bonne nouvelle pour Roland-Garros, c'est que son court principal dispose enfin d'un toit rétractable pour le protéger de la pluie. Concrètement, onze ailes qui se déploient en une quinzaine de minutes pour recouvrir le court Philippe-Chatrier mais sans le transformer en salle fermée. Ainsi il n'est plus le dernier des quatre tournois du Grand Chelem à être complètement tributaire des aléas climatiques.

Côté court en tout cas, les enjeux sont historiques.

Pour Nadal (34 ans), conquérir un treizième trophée à Roland-Garros - du jamais vu dans un même tournoi du Grand Chelem - et égaler le record de vingt couronnes majeures établi par Roger Federer (convalescent après une double opération du genou droit et absent du circuit jusqu'en 2021).

Pour le N.1 mondial Novak Djokovic (33 ans), devenir le premier joueur de l'ère Open, et seulement le troisième de l'histoire (après Rod Laver et Roy Emerson), à s'offrir au moins deux fois chacun des quatre titres du Grand Chelem. Un 18e au total.

En attendant leur entrée en lice, Simona Halep, sacrée en 2018 et prétendante N.1 au titre, et Caroline Garcia ont les honneurs du court Central pour la première journée. Tout comme le choc du premier tour entre deux triples vainqueurs en Grand Chelem, Andy Murray et Stan Wawrinka.

AFP/VNA/CVN

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