Nouveau coup de rabot pour Roland-Garros, limité à 1.000 spectateurs

Encore un coup de rabot pour Roland-Garros : à trois jours de l'ouverture du Grand Chelem parisien, exceptionnellement reprogrammé à l'automne en raison de la pandémie de COVID-19, sa jauge de spectateurs a été resserrée une fois de plus, de 5.000 à 1.000 spectateurs par jour.

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À trois jours du tournoi de Roland-Garros, sa jauge de spectateurs a été resserrée une fois de plus, de 5.000 à 1.000 spectateurs par jour.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'abaissement de plus, qui intervient à la dernière minute, fait suite aux nouvelles restrictions de rassemblement annoncées mercredi soir 23 septembre par le ministre de la Santé, Olivier Véran, pour les zones en "alerte renforcée", dont fait partie Paris, pour contenir la recrudescence de la pandémie de COVID-19 en France. C'est la troisième fois en moins de trois semaines que Roland-Garros est contraint de réduire cette jauge. Dans l'après-midi, le directeur du tournoi Guy Forget avait pourtant déclaré toujours "espérer avoir 5.000 spectateurs". "Nous sommes capables d'accueillir cette population sur un stade de 12 ha", avait-il souligné, en insistant sur l'extension du site - 1 km de long.

Mais le Premier ministre Jean Castex, invité dans la soirée de l'émission "Vous avez la parole" sur France 2, a coupé court à ses espoirs par cette affirmation : "Nous appliquerons à Roland-Garros les mêmes règles qu'ailleurs". "On passe de 5.000 à 1.000", a-t-il encore déclaré, en assurant que cette jauge concernait l'ensemble des personnes autorisées quotidiennement à entrer sur le site. Mais Matignon a ensuite précisé que les personnes accréditées (organisateurs, joueurs, staff, journalistes, etc.), "soumises à un protocole spécifique", n'étaient pas comptabilisées parmi le millier de personnes autorisées par jour.

3% du remplissage habituel

Une première fois, début septembre, la Fédération française de tennis (FFT), qui organise Roland-Garros, avait dû revoir ses ambitions à la baisse de moitié, d'un maximum de 20.000 à 11.500 spectateurs chaque jour. Dans ces conditions, elle avait présenté une logique qui reposait sur le découpage en trois secteurs "hermétiques, indépendants et autonomes" de son stade, autour de ses trois courts principaux, Philippe-Chatrier (5.000 places), Suzanne-Lenglen (5.000) et Simonne-Mathieu (1.500), dans le jardin des serres d'Auteuil.

Mais, il y a une semaine, Roland-Garros était de nouveau forcé à resserrer les boulons, avec 5.000 spectateurs quotidiens. Avec ce troisième resserrement, en quinze jours de compétition - la semaine de qualifications a lieu à huis clos - ce sont seulement 15.000 spectateurs qui pourront garnir les tribunes tout au long de la quinzaine parisienne. Très, très loin - moins de 3% - des près de 520.000 accueillis en 2019.

Économiquement, pas du tout un détail pour la FFT et le tennis français, très largement irrigués par Roland-Garros, à hauteur de 80% en 2019 (255,4 millions d'euros sur un budget total de la FFT de 325 millions d'euros). Et alors que la billetterie génère près de 20% des recettes du tournoi. Avec une jauge limitée à 11.500 spectateurs, Forget avait estimé que "les produits du tournoi (seraient) divisés par deux", ce qui correspondait à une somme entre 130 et 140 millions d'euros.

Cette réduction du curseur à 1.000 spectateurs va encore faire encore grimper le manque à gagner. Et va obliger les organisateurs à de nouvelles démarches de dernière minute auprès des détenteurs de billets. Contactée par l'AFP, la FFT a indiqué qu'elle doit communiquer vendredi matin 25 septembre sur les nouvelles conditions d'accueil du public.


AFP/VNA/CVN

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